
Des complices des jihadistes du Front de libération du Macina ont été arrêtés par l'armée malienne et les militaires de la force française Barkhane dans le nord du Mali, a-t-on appris dimanche de sources sécuritaires maliennes.
Plusieurs suspects de complicité avec les groupes jihadistes au Mali, dont deux considérés comme des fournisseurs d'armes, ont été arrêtés récemment par la force française Barkhane et l'armée malienne, a appris l'AFP dimanche 23 juillet de sources sécuritaires maliennes.
D’après Reuters, il s’agit d’un proche collaborateur d'un prédicateur, dont le groupe jihadiste a revendiqué plusieurs dizaines d'attaques contre des objectifs maliens et occidentaux, a annoncé le ministre malien de la Sécurité, le général Salif Traoré.
Le Front de libération du Macina (FLM), basé dans la région de Mopti au centre du Mali, est dirigé par Amadou Koufa, qui a appelé ses partisans à prendre les armes et à reconstituer l'empire peul du Macina.
Le jihadiste fournissait des armes aux combattants dans le Nord
"Je confirme que le terroriste Alhousseyni Ag Assaleh, chargé de la logistique au sein du groupe d'Amadou Koufa, a été arrêté le 8 juillet lors d'une opération conjointe avec Barkhane, dans la région de Tombouctou", a précisé le général Traoré à Reuters. "L'homme arrêté est de nationalité malienne, et effectuait des va-et-vient entre Gao [nord] et Mopti [centre] pour ravitailler les 'terroristes' en armes et munitions" confirme une source militaire malienne contactée à Gao par l'AFP.
L'arrestation avait été tenue secrète depuis lors en raison des efforts engagés pour capturer d'autres membres de son réseau, a-t-il ajouté. La force Barkhane déployée par la France dans le Sahel n'a pas réagi pour le moment aux informations du ministre.
Les pertes ont été élevées pour les forces maliennes ces derniers mois. L’ONU, qui dispose d'une force de maintien de la paix dans le pays, a fait état de 131 soldats tués au cours des 12 derniers mois, contre 49 durant les 12 mois antérieurs.
Avec AFP et Reuters