logo

La Première ministre britannique a signé un accord de gouvernement avec le petit parti ultra-conservateur nord-irlandais DUP, près de trois semaines après avoir perdu la majorité absolue au Parlement à l'issue des législatives anticipées.

Lors d’une rencontre au 10 Downing Street à Londres, lundi 26 juin, la Première ministre britannique, Theresa May, et la présidente du Parti démocratique unioniste (DUP) d'Irlande du Nord, Arlene Foster, ont conclu un accord d'alliance parlementaire en vue de la formation d'un gouvernement.

Les conservateurs ont perdu la majorité absolue dont ils disposaient à la Chambre des communes lors des élections législatives anticipées du 8 juin convoquées par Theresa May afin de disposer d'une assise politique renforcée avant d'entamer les négociations avec les Européens sur le Brexit. Ils ne disposent plus que de 317 sièges sur 650. Theresa May avait donc besoin de l'appoint des dix députés du DUP pour retrouver cette majorité absolue à la Chambre basse du Parlement britannique.

Une alliance contestée

Cette alliance fait cependant grincer des dents, y compris au sein du Parti conservateur, en raison des positions ultra-conservatrices du DUP sur les questions de société. Ce parti s'oppose ainsi systématiquement à l'avortement, interdit en Irlande du Nord, et au mariage homosexuel, autorisé partout ailleurs au Royaume-Uni.

D'autres élus ou ex-élus du DUP, adeptes de courants créationnistes comme la Caleb Foundation, se sont prononcés en faveur de la peine de mort, de l'internement des catholiques et ont mis en doute le changement climatique.

"Nous voulons que vous restiez"

Lundi, la Première ministre britannique a par ailleurs promis qu'il ne serait demandé à "aucun citoyen européen de quitter le Royaume-Uni", lors de la présentation de son projet devant les députés du Parlement britannique. "Nous voulons que vous restiez", a-telle fait savoir cherchant à rassurer les immigrés européens sur leur avenir.

De son côté, le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn a affirmé que le Royaume-Uni avait besoin "d'une nouvelle approche sur le Brexit", dénonçant la ligne "dure" poursuivie par la Première ministre Theresa May en particulier concernant les immigrés européens. "Ce n'est pas une offre généreuse (...) C'est la confirmation que Mme May veut utiliser les gens comme monnaie d'échange", a-t-il considéré à l'issue de sa présentation.

Avec AFP et Reuters