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Code du travail : Emmanuel Macron ouvre la concertation avec les syndicats et le patronat

Les leaders syndicaux et patronaux ont été tour à tour accueillis, mardi, à l'Élysée, par le président français dans le cadre de réformes sociales. Les syndicats ont demandé au chef de l'État d'éviter toute précipitation.

Moins d'un an après l'épisode de la loi El Khomri et du conflit social qui s'en est suivi, le dossier est encore très sensible pour les leaders syndicaux. Reçus à l'Élysée mardi 23 mai, ils se sont entretenus avec Emmanuel Macron sur la réforme du droit du travail, que le gouvernement compte mener au pas de charge, par ordonnance, pour une entrée en vigueur à la rentrée de septembre.

Laurent Berger (CFDT) a ouvert le bal peu avant 9 h, suivi par Philippe Martinez de la CGT, Jean-Claude Mailly de FO et Pierre Gattaz du Medef. Les rencontres bilatérales se sont poursuivies l'après-midi avec François Asselin de la CPME, Alain Griset de l'U2P, François Hommeril de la CFE-CGC et Philippe Louis de la CFTC.

Un agenda "pas aussi rapide que prévu"

Le numéro un de la CGT a exprimé de nettes divergences avec le président mais sa satisfaction de comprendre que ce dernier pourrait ne pas vouloir boucler la réforme d'ici septembre. "J'ai cru comprendre que l'agenda rapide qui était prévu n'est pas aussi rapide que ce que j'avais pu comprendre, l'échéance de fin août et du 1er septembre a l'air plus floue", a indiqué Philippe Martinez aux journalistes.

L'entourage du chef de l'État a précisé qu'il appartiendrait au Premier ministre, Édouard Philippe, et à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, qui verront syndicats et patronat dans les prochains jours, de fixer la date de bouclage de la réforme.

"Aller vite sur ce gros problème français"

Avec les dirigeants de la CFDT, la CGT et FO, "le président a indiqué que la concertation était un élément indispensable pour mener ces réformes", a déclaré l'entourage. "Le président de la République est très attaché à la répartition des rôles entre le président qui fixe un cap, (...) charge au Premier ministre et à la ministre du Travail d'établir un calendrier opérationnel et de discuter dans le détail des mesures", a ajouté la même source.

Le président du Medef, Pierre Gattaz, a pressé Emmanuel Macron de réformer rapidement et fermement le marché du travail et de baisser bien davantage qu'annoncé son coût. "La réforme du marché du travail devrait aller vite et je crois que c’est essentiel d’aller vite sur ce gros problème français", a-t-il estimé après son entretien avec le président.

Avec AFP