logo

Un feu d'artifice spectaculaire clôt les festivités du 14-Juillet

Les festivités organisées à Paris à l'occasion de la fête nationale française, qui ont connu une affluence record, se sont achevées par un feu d'artifice sur la tour Eiffel. Le concert du rocker Johnny Hallyday a rassemblé 700 000 personnes.

AFP - Avec l'armée indienne en ouverture sur les Champs-Elysées et Johnny Hallyday en clôture sur le Champ-de-Mars: les festivités du 14 Juillet ont été célébrées par une affluence record à Paris, sous haute surveillance policière.

En France, les forces de l'ordre ont doublé les interpellations lors d'incidents et d'incendies de voitures, en légère hausse cette année.

700.000 spectateurs étaient rassemblés au Champ-de-Mars pour le concert gratuit de Johnny Hallyday, point d'orgue de sa tournée présentée comme la dernière, suivi d'un feu d'artifice pour les 120 ans de la Tour Eiffel, selon la préfecture de police. Il s'agit d'une "affluence record" avec les 210.000 personnes qui ont assisté au défilé militaire dans la matinée sur les Champs-Elysées, selon la même source.
   


Un immense aigle métallique aux yeux rouges lumineux, symbole du "Tour 66" du rocker national, était déployé sur toute la largeur de la scène. Johnny Hallyday est entré sur scène peu après 20H30. Le ministère de la Culture a indiqué que le coût final de ce grand concert populaire, institué en 2007 pour la fête nationale par le président Nicolas Sarkozy, n'était pas arrêté, sans démentir le premier chiffre de 1,9 million d'euros paru dans certains médias.

La dernière note devait coïncider avec la première des 15.000 fusées du feu d'artifice, offert par la ville de Paris.

Dans la matinée, sur les Champs-Elysées, l'armée indienne, avec 400 militaires, avait défilé pour la première fois hors de ses frontières, en présence du Premier ministre d'Inde Manmohan Singh. La traditionnelle "garden party" à l'Elysée avait ensuite rassemblé 5.000 invités au lieu de 7.000 l'an dernier, restrictions budgétaires obligent, faisant la part belle aux inconnus, qui se sont distingués par leur action caritative ou d'aide aux victimes, sans people.

Au château de Versailles, la prise de la Bastille a été célébrée par un "pique-nique républicain" rassemblant des milliers de personnes vêtues de blanc.

Côté sécurité et forces de l'ordre, "pas moins de 40.000 hommes" étaient mobilisés dans le pays, selon le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux. A Paris, cette mobilisation était sans précédent avec 10.000 policiers et gendarmes sur le terrain.

Les forces de l'ordre ont reçu pour consigne de ne pas se contenter d'assurer un maintien de l'ordre, mais de procéder à des interpellations et d'engager des procédures pour les incidents les plus importants, selon la direction générale de la police nationale (DGPN). Ainsi, de lundi soir à 06H00 mardi, 240 personnes avaient été interpellées, contre 121 en 2008 (+98,35%), dont 190 placées en garde à vue contre 72 en 2008 (+163,89%). 317 voitures ont été brûlées, contre 297 en 2008 (+6,73%), un bilan quasi-stable en Ile-de-France, en hausse de plus de 18% en province.

Commentant ces chiffres, le Parti socialiste a estimé qu'il "n'y avait là malheureusement aucune surprise, mais le résultat d'une politique inefficace depuis sept ans en dépit de l’inflation législative (15 lois, 120 modifications du code pénal)" en matière de sécurité.

A l'image du grand bal à la Bastille, à Paris, la nuit du 13 au 14 juillet "a été relativement calme, sans incident majeur", sur le territoire, selon la DGPN.

Malgré l'interdiction de la vente de certains mortiers de feux d'artifice, les forces de l'ordre ont été la cible de "plusieurs agressions" avec des engins de ce type, selon la même source: douze policiers et un gendarme ont été blessés, essentiellement victimes de troubles auditifs.