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À la tête de la direction du groupe de travail sur l'automobile mis en place par Barack Obama, Steven Rattner a remis sa démission après que son nom et celui de sa société Quadrangle ont été évoqués dans une enquête pour corruption.

REUTERS - Steven Rattner va quitter la direction du groupe de travail sur l'automobile mis en place en février dernier par la Maison blanche au moment où une enquête judiciaire impliquant la société de capital-investissement qu'il a fondée s'intensifie.

Lorsqu'il a annoncé la démission de l'ancien banquier lundi, le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, a indiqué que dernier allait se consacrer à nouveau à sa vie privée et retourner auprès de sa famille à New York.

Une source proche de l'investisseur a déclaré que Steven Rattner n'avait pas l'intention de réintégrer son ancienne société Quadrangle.

Ancien journaliste, il s'est fait un nom comme banquier et co-fondateur de la société de capital-investissement Quadrangle spécialisée dans les médias. Il a créé la surprise en prenant la tête du groupe de travail sur l'automobile mis en place en février par l'administration du président Barack Obama pour superviser la restructuration des constructeurs General Motors et Chrysler.

Les noms de Steven Rattner et de sa société Quadrangle ont été évoqués ces derniers mois en lien avec une enquête pour corruption menée par le procureur général de New York, Andrew Cuomo, sur des fonds retraite.

Une source au fait du dossier a déclaré que l'enquête d'Andrew Cuomo sur Steven Rattner s'était "intensifiée" ces dernières semaines.

"Les services du procureur ont cherché à obtenir des documents supplémentaires de Quadrangle concernant les investissements du fonds de pension de New York", a précisé cette source.

Steven Rattner et Quadrangle ne font pas l'objet pour l'heure d'accusations.

L'enquête porte sur des pots de vin qui auraient été versés à des lobbyistes du milieu politique par des sociétés de capital-investissement afin de récupérer des marchés auprès de fonds de pension publics, dont celui de New York.Plusieurs personnes ont déjà été mises en examen.

Lorsque l'affaire a éclaté en avril, Barack Obama avait apporté son soutien à Steven Rattner en faisant valoir qu'il n'était accusé d'aucune malversation.