
Le président des États-Unis, en déplacement en Afrique subsaharienne les 10 et 11 juillet pour la première fois depuis son investiture, a exhorté les Africains à prendre en main leur destinée. Faites-nous part de votre avis sur son discours.
Barack Obama a exhorté, samedi 11 juillet, les Africains à prendre en main leur destinée en combattant les pratiques antidémocratiques, les conflits et la maladie. Un message fort qu’il a lancé à l’occasion de sa visite officielle au Ghana, premier voyage qu’il effectuait en Afrique subsaharienne depuis son investiture.
"Vous pouvez vaincre la maladie, mettre fin aux conflits, changer fondamentalement les choses. Vous pouvez faire ça. Oui, vous le pouvez", a-t-il dit - écho au "yes we can" de sa campagne présidentielle. Avant d’ajouter : "Mais cela n'est possible que si, vous tous, vous assumez la responsabilité de votre avenir."
"L'aide n'est pas une fin en soi"
Selon le président des Etats-Unis, la bonne gouvernance constitue "le changement qui peut débloquer le potentiel de l'Afrique" mais, a-t-il martelé, elle relève de la seule responsabilité des Africains. "Le développement dépend de la bonne gouvernance. C'est un ingrédient qui a fait défaut pendant beaucoup trop longtemps, dans beaucoup trop d'endroits [...]. L'Afrique n'a pas besoin d'hommes forts, elle a besoin d'institutions fortes", a ainsi affirmé Obama, citant le Ghana comme un rare exemple en Afrique de bonnes transitions démocratiques et de réussites économiques.
Un changement important, selon Barack Obama, qui a promis le soutien de son pays. "L'Amérique tendra la main de manière plus responsable [...]. L'aide, ce n'est pas une fin en soi. Le but de l'assistance étrangère doit être de créer les conditions pour qu'elle ne soit plus nécessaire", a-t-il précisé.
Rappelant que "le sang de l'Afrique" coulait dans ses veines, il a ajouté que "l’Occident n'est pas responsable de la destruction de l'économie zimbabwéenne au cours de la dernière décennie, ou encore des guerres où on enrôle les enfants dans les rangs des combattants".