
L'auteur du très controversé "Sale pute", le rappeur Orelsan, ne se produira pas sur la scène des Francofolies de La Rochelle. Au grand dam de nombreux artistes de l'Hexagone qui dénoncent une atteinte à la liberté d'expression.
AFP - L'UMP a jugé dimanche "intolérable" la déprogrammation du rappeur controversé Orelsan du festival des Francofolies de La Rochelle, accusant la présidente (PS) de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal d'en être l'instigatrice, via "un chantage à la subvention".
"Qu'on l'interdise par principe de festival est tout simplement inacceptable. Que ce boycott d'un artiste intervienne suite à un chantage à la subvention est doublement intolérable!", écrivent dans un communiqué le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre et son adjoint Dominique Paillé.
"Il est regrettable qu'une grande région française, la région Poitou-Charentes, porte ainsi, du fait de sa présidente Ségolène Royal, atteinte a la liberté d'expression", poursuivent-ils.
Orelsan, qui fait l'objet d'une polémique née d'une chanson, "Sale pute", dans laquelle des associations ont vu une apologie de la violence envers les femmes, a été déprogrammé des Francofolies, où il aurait dû se produire mardi.
Le festival a nié avoir fait l'objet de pressions.
La présidente de la région Poitou-Charentes s'était elle réjouie de cette déprogrammation, expliquant au journal Sud Ouest avoir demandé des "clarifications" au festival sur la présence de l'artiste.
Dimanche, le fondateur des Francofolies, Jean-Louis Foulquier - qui en a cédé les reines en 2004 - a accusé Ségolène Royal de s'être "positionnée en maître-chanteuse" dans cette affaire, affirmant que l'ex-candidate PS à l'Elysée avait menacé de ne plus subventionner le festival si Orelsan s'y produisait.