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Des figures du Parti démocrate ont réclamé l'ouverture d'une enquête concernant les révélations du New York Times selon lesquelles Dick Cheney avait demandé à la CIA de cacher au Congrès un programme secret de lutte antiterroriste.

REUTERS - Des parlementaires américains ont souhaité dimanche qu'une enquête soit ouverte après les révélations concernant un programme anti-terroriste que la CIA aurait caché au Congrès pendant huit ans sur ordre de l'ancien vice-président Dick Cheney.

La sénatrice démocrate Dianne Feinstein a déclaré sur "Fox News Sunday" que le directeur de l'agence de renseignements Leon Panetta avait révélé l'implication de Cheney dans cette affaire lors d'une réunion d'information avec les parlementaires il y a deux semaines.

Panetta, qui a été nommé par le président Barack Obama à la tête de la CIA cette année, a précisé que le programme avait été annulé.

Selon le New York Times, à l'origine de ces révélations, ce programme de lutte contre le terrorisme, lancé après les attentats du 11 septembre 2001, n'est jamais entré en phase opérationnelle.

"Le directeur Panetta nous a informés il y a deux semaines. Je crois que cela était le 24 juin. Et comme cela a été rapporté, il nous a expliqué avoir appris que le vice-président avait donné l'ordre que ce programme ne soit pas divulgué au Congrès", a dit Feinstein, présidente de la commission sénatoriale sur le Renseignement.

Interrogé pour savoir si une enquête devait être ouverte, le chef de la majorité démocrate au Sénat, Dick Durbin, a répondu : "absolument".

"Les services opérationnels du gouvernement ne peuvent pas lancer des programmes de ce type et tenir le Congrès dans l'ignorance. Il y a une obligation d'infomation", a dit Durbin sur la chaîne ABC.

"Cela doit être fait en suivant une procédure appropriée afin de ne pas mettre en danger notre sécurité nationale, mais avoir un programme gigantesque caché aux dirigeants du Congrès est non seulement inadéquat, mais cela pourrait être illégal", a-t-il dit.

Feinstein et le démocrate Patrick Leahy, président de la commission sénatoriale des Affaires judiciaires, ont estimé que personne ne pouvait être au-dessus des lois.

"Personne dans ce pays n'est au-dessus de la loi... On ne peut pas avoir quelqu'un, disons le vice-président, qui n'obéisse pas à la loi", a comment Leahy sur CBS.