L'Alliance des petits États insulaires, constituée de 42 îles souveraines, s'est élevée contre les engagements du G8 sur le climat, qu'elle juge insuffisants. Ces îles sont particulièrement exposées aux changements climatiques.
AFP - Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) fixés par 16 pays clés en Italie cette semaine sont insuffisants pour protéger les Etats insulaires des ravages du réchauffement climatique, a affirmé vendredi l'alliance de ces nations.
"Le monde a l'obligation d'assurer qu‘"aucune île n'est laissée de côté", a déclaré l'ambassadrice de la Grenade à l'ONU, Dessima Williams, qui préside l'Alliance des petits Etats insulaires (Aosis).
"Par un cruel paradoxe, sans engagements adéquats à l'échélle mondiale, les pays qui contribuent le moins au réchauffement seront ceux qui seront le plus affectés par ses conséquences", a-t-elle ajouté.
Lors de leur sommet à L'Aquila, en Italie, les dirigeants du "Forum des principales économies" (MEF) -- le Groupe des huit (G8) et les pays émergents comme la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Indonésie -- ont accepté le principe d'une limitation du réchauffement de la température moyenne de la Terre à deux degrés Celsius au-dessus de son niveau du 18e siècle.
Mais l'Aosis veut que cette limitation soit fixée à moins de 1,5 degrés Celsius.
"Deux degrés d'augmentation de température demeure inacceptable, car cela dépasse les seuils de sécurité nécessaires pour la protection et la survie des petites îles," selon Mme Williams. "Pour les plus petits et les plus vulnérables d'entre nous, le réchauffement climatique est déjà là, provoquant des dommages".
L'alliance a également critiqué le MEF pour n'avoir pas adopté de directives précises sur les méthodes à utiliser pour réduire les émissions.
L'Aosis a demandé l'adoption d'objectifs précis: une réduction de 85% des émissions mondiales par rapport aux niveaux de 1990 d'ici à 2050, et pour les pays développés une réduction des émissions d'au moins 45% sous les niveaux de 1990 d'ici à 2020.