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Le G8 débloque 20 milliards de dollars pour la sécurité alimentaire

Au dernier jour du sommet du G8 à L'Aquila, en Italie, les plus grandes puissances de la planète se sont engagées à mobiliser 20 milliards de dollars sur trois ans pour lutter contre la crise alimentaire dans le monde.

Au dernier jour de son sommet qui se tient à L'Aquila, en Italie, le G8 a concentré ses discussions sur la sécurité alimentaire dans le monde et le développement en Afrique. Au lendemain du somptueux repas organisé jeudi soir, les dirigeants des plus grandes puissances de la planète ont décidé d’allouer 20 milliards de dollars pour venir en aide aux pays les plus pauvres. Un montant qui dépasse tous les pronostics.


"Nous […] demeurons profondément préoccupés par la sécurité alimentaire mondiale, l'impact de la crise financière et économique et la flambée des prix alimentaires de l'année dernière, qui touche les pays les moins à même de faire face à l'aggravation de la faim et de la pauvreté", ont-ils affirmé dans une déclaré commune baptisée "Initiative de L'Aquila sur la sécurité alimentaire".

Les chefs d’Etat algérien, angolais, égyptien, sénégalais, libyen et sud-africain ont rejoint les discussions afin d’inciter pousser les pays les plus riches à respecter leurs engagements.


"Parce qu’il n’a pas su honorer ses promesses formulées en 2005 à Gleneagles, en Ecosse, le G8 a essuyé de nombreuses critiques. Et tout particulièrement la France et l’Italie, qui n’ont pas tenu parole, commente Raphaël Kahane, journaliste économie à FRANCE 24.

Changement de stratégie

A la veille de sa visite au Ghana - la première en Afrique subsaharienne -, le président américain a affirmé que l’aide censée rendre les pays les plus pauvres moins dépendants des plus riches devait s’appuyer sur des politiques structurelles et non plus sur des mesures d’urgence. Un changement de stratégie dont s’est félicité le chef de l’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, qui a salué une approche nouvelle pertinente.


Selon les Nations unies, une personne sur six dans le monde souffre de malnutrition. La crise économique mondiale combinée avec la hausse des denrées alimentaires n’a pas arrangé les choses. "Le monde sait comment vaincre la famine. Le G8 doit montrer avec détermination qu’il ne peut pas y avoir de compromis sur ce sujet", déclare Josete Sheeran, directrice générale du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies.


Avant d’embarquer pour le Ghana, ce vendredi, Barack Obama s’est également entretenu avec Benoît XVI, à Rome. La veille, le locataire de la Maison Blanche avait échangé une poignée de main avec le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, qui rencontrait pour la première fois un président américain.

Consensus autour de la lutte contre le réchauffement climatique

Quelques heures plus tôt, les dirigeants du G8 et de pays émergents s’étaient penchés sur la lutte contre le réchauffement climatique et les conséquences de la crise économique mondiale.

Soucieux de limiter le réchauffement global à 2°C, les États-Unis, la Russie, le Japon, le Canada, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Italie se sont engagés dans une déclaration commune à baisser à hauteur de 80 % leurs émissions de gaz à effet de serre "d'ici à 2050". Sans parvenir à convaincre les pays émergents de leur emboîter le pas.

La dernière journée de vendredi doit s’achever par une session de travail finale, ponctuée par une série de conférences de presse des dirigeants des pays participants.