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Plus de quarante réfugiés somaliens, dont des femmes et des enfants, ont été tués jeudi soir dans une attaque sur leur embarcation au large du Yémen. Les responsables de l'attaque n'ont pas été identifiés.

Au moins 40 réfugiés somaliens ont été tués, jeudi 16 mars, au soir, dans une attaque sur leur embarcation au large du Yémen, a fait savoir le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), samedi 18 mars.

Mohamed al-Alay, responsable des garde-côtes dans la région de Hodeida (Ouest), contrôlée par la milice chiite des Houthis, a déclaré à Reuters que les réfugiés, porteurs de documents officiels du HCR, se rendaient du Yémen au Soudan, lorsqu'ils ont été attaqués par un hélicoptère, près du détroit de Bab al-Mandeb.

Les responsables de l'attaque n'ont pas été identifiés dans l'immédiat. "Nous ne savons pas qui a commis cela, mais des rescapés ont déclaré avoir été attaqués par un autre navire. L'équipage de l'embarcation [des réfugiés] a signalé qu'ils étaient des civils. Cela n'a néanmoins pas eu d'effet et un hélicoptère a pris part lui aussi à l'attaque", a déclaré Iolanda Jaguemet, une porte-parole du le Comité international de la Croix-Rouge.

Démenti de la coalition arabe

Les rebelles ont accusé la coalition arabe, qui a aussitôt démenti. "Il n'y a eu aucun tir de la coalition dans cette zone", a réagi à l'AFP le général saoudien Ahmed Assiri, porte-parole de la coalition, en récusant la version des rebelles parlant d'une attaque de l'aviation. Le général souligne que cette zone était sous contrôle des rebelles et l'a qualifiée de "dangereuse et de lieu de trafic d'armes en l'absence de l'ONU".

Le conflit dévastateur au Yémen a éclaté après la conquête par les rebelles de vastes pans du territoire dont la capitale Sanaa et l'intervention militaire en mars 2015 d'une coalition arabe sous commandement saoudien pour aider le pouvoir à les stopper. En dépit de cette guerre, qui a fait près de 7 700 morts et provoqué la "pire crise humanitaire au monde" selon l'ONU, ce pays pauvre de la péninsule arabique continue d'attirer des réfugiés de la Corne de l'Afrique fuyant la misère.

Avec AFP et Reuters