
Le conseil d'administration d'EDF a adopté, mardi, le protocole d'indemnisation du groupe pour la fermeture anticipée de Fessenheim. Cette décision signifie le début de la procédure d'arrêt de la doyenne des centrales nucléaires françaises.
La voie est ouverte pour l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim. Le conseil d'administration d'EDF a approuvé, mardi 24 janvier, un accord prévoyant une indemnisation du groupe par l'État français pour une fermeture anticipée de la doyenne des centrales nucléaires, située dans l’est de la France.
Selon une source citée par Reuters, six voix se sont exprimées en faveur de cette indemnisation de quelque 450 millions d'euros, à laquelle s'ajouterait une part variable, et six voix contre. Le vote prépondérant du PDG Jean-Bernard Lévy a fait pencher la balance en faveur d'une approbation.
Les six représentants des salariés, fermement opposés à la fermeture de Fessenheim et qui dénoncent la perte de 2 000 emplois directs et indirects, se sont donc probablement exprimés contre l'indemnisation. Les six administrateurs d'EDF désignés par le gouvernement ne pouvaient, quant à eux, pas voter en raison d'une situation de conflit d'intérêt.
La demande d'abrogation de l'autorisation d'exploiter Fessenheim ne sera formulée qu'une fois obtenues les autorisations administratives nécessaires pour poursuivre la construction de l'EPR de Flamanville dans la Manche et l'exploitation du réacteur n°2 de Paluel en Seine-Maritime. Bruxelles doit aussi se prononcer sur l'indemnisation relative à Fessenheim.
D'abord promise par François Hollande pour 2016, la mise à l'arrêt définitive des deux réacteurs de 900 mégawatts de Fessenheim est désormais prévue pour fin 2018, lorsque le réacteur de nouvelle génération EPR de Flamanville sera mis en service.
Avec AFP et Reuters