
La Polynésie française a été placée en état de calamité naturelle en raison des fortes pluies, qui se sont abattues sur Tahiti et Moorea ce week-end, a annoncé dimanche le gouvernement de cette collectivité d’Outre-Mer.
Les fortes pluies qui se sont abattues ce week-end sur Tahiti et Moorea ont poussé le gouvernement de la Polynésie française à placer cette collectivité d'Outre-Mer "en état de calamité naturelle", dimanche 22 janvier (lundi 23 à Paris).
Des centaines de maisons ont été inondées, plusieurs ponts détruits ou endommagés et de nombreuses routes rendues impraticables par les violentes pluies, qui sont tombées sur les îles les plus habitées de Polynésie française, a indiqué le haut-commissariat.
Encore deux nuits
Selon Météo-France, ces intempéries devraient perdurer pendant les deux nuits à venir. Les sols étant gorgés d'eau, de nouveaux éboulements et de nouvelles crues sont à craindre. Un éboulement a déjà fait un blessé grave.
Malgré ces crues soudaines qui ont réveillé les Tahitiens dans la nuit de samedi à dimanche, aucun décès n'a été signalé.
Secouristes et pompiers ont évacué par tyrolienne 32 personnes, dont une à mobilité réduite, dans un quartier de Mahina, dans le nord de Tahiti. Soixante-dix militaires portaient encore secours aux populations dimanche soir.
Aéroport et écoles fermés
Six mille foyers étaient privés d'électricité dimanche matin. Selon Électricité de Tahiti, il restait encore 455 maisons à réalimenter dimanche soir. Plusieurs dizaines de familles ont été relogées en urgence.
L'aéroport a été fermé, dimanche matin, pour "au moins 24 heures", selon le haut-commissaire René Bidal. Un avion Air France, qui devait se poser à Tahiti, a dû rejoindre Rarotonga, aux Îles Cook.
Tous les établissements scolaires du premier et du second degré seront fermés lundi à Tahiti et Moorea. L'Université de la Polynésie française, située sur les hauteurs et donc moins affectée par les crues, sera en revanche ouverte, a annoncé à l'AFP son président Éric Conte.
Certains maires ont pris des arrêtés d'interdiction de baignade, car des surfeurs ont voulu profiter de la forte houle. D'autres sportifs ont sorti leur pirogue ou leur paddleboard pour se déplacer dans les rues inondées.
Avec AFP