
Un rapport du renseignement américain, rendu public vendredi, pointe du doigt une ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine. Toutefois, le président élu Donald Trump dément que celle-ci ait eu un impact sur le résultat final.
Vladimir Poutine en faiseur de président américain. La petite musique qui agite le sommet de l’État a continué à monter crescendo, vendredi 6 janvier, à l’issue d’une journée marquée par la publication d’un rapport des services de renseignement détaillant la manière dont le président russe a mené une "campagne d’influence" pour favoriser la victoire de Donald Trump.
Le but de la campagne russe était de "dénigrer Mme Clinton, et de nuire à sa capacité à être élue et à sa présidence potentielle", conclut le rapport, qui n'apporte pas de preuve tangible ni d'information sur les écoutes que les agences américaines ont elles-mêmes menées pour parvenir à ces conclusions. Le document a été rendu public, vendredi, en étant expurgé de ses détails jugés sensibles.
Donald Trump conteste tout impact de ce piratage
Cependant, le président élu Donald Trump a eu accès à une version complète lors d'un entretien avec les responsables des services de renseignement américains. Dans un communiqué émis à l’issue de la rencontre, il a reconnu que les États-Unis avaient été la cible continue de cyberattaques et que le parti démocrate avait pu y être exposé. Il conteste toutefois que ces attaques aient pu avoir la moindre influence sur le scrutin présidentiel du 8 novembre 2016.
"Bien que la Russie, la Chine, d'autres pays, des groupes et individus extérieurs tentent en permanence de pénétrer la cyberinfrastructure de nos institutions gouvernementales, de nos entreprises et d'organisations comme le Parti démocrate, il n'y a eu absolument aucun impact sur le résultat de l'élection", a déclaré le président élu des États-Unis notant aussi qu'il "n'y a eu aucune manipulation des urnes électroniques".
Le républicain a annoncé que son propre parti avait été ciblé par des attaques similaires : "Il y a eu des tentatives de pirater le Parti républicain, mais le parti avait mis en place des défenses fortes contre le piratage, et les pirates ont échoué", a-t-il déclaré.
Gross negligence by the Democratic National Committee allowed hacking to take place.The Republican National Committee had strong defense!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 7 janvier 2017Un fait que le rapport des maîtres espions conteste. Ils estiment que la Russie est bien parvenue à pirater le Parti républicain mais "n'a pas mené de campagne similaire de divulgation" de ces données.
Le successeur de Barack Obama a promis de mettre fin aux cyberattaques et demandé à ses futures équipes de lui soumettre un plan dans les 90 jours suivant sa prestation de serment, le 20 janvier.
Avec AFP et Reuters