
Le président Donald Trump s'adresse aux journalistes après avoir parlé aux troupes par vidéo depuis son domaine de Mar-a-Lago, le jour de Thanksgiving, jeudi 27 novembre 2025, à Palm Beach, en Floride. © Alex Brandon, AP
"Je n'en veux pas dans notre pays" : le président américain Donald Trump s'est lancé mardi 2 décembre dans une violente diatribe contre la Somalie, affirmant que les migrants de ce pays d'Afrique ne devraient pas être les bienvenus aux États-Unis.
Il s'exprimait au sujet d'un scandale dans l'État du Minnesota (nord), où, selon la justice locale, plus d'un milliard de dollars ont été versés à des services sociaux inexistants, principalement par le biais de fausses factures émises par des Américains d'origine somalienne.
En Somalie, "ils n'ont rien, ils ne font que s'entre-tuer", a déclaré Donald Trump lors d'une réunion de son gouvernement. "Leur pays ne vaut rien pour une raison ou une autre. Leur pays est pourri, et nous ne voulons pas d'eux chez nous", a-t-il ajouté.
"Point de bascule"
Le président américain dénigre régulièrement les minorités et a fait de la lutte contre l'immigration illégale son cheval de bataille, jouant sur les craintes de la majorité blanche de perdre son pouvoir politique et culturel.
"Nous sommes à un point de bascule", a-t-il encore dit en relevant que les États-Unis feraient "le mauvais choix si nous continuons à accueillir des déchets dans notre pays".
Soulignant que les Américains d'origine somalienne "ne contribuent en rien", il s'en est notamment pris à une élue démocrate du Minnesota, Ilhan Omar, originaire de Somalie et très critique du gouvernement américain. "Ilhan Omar est une ordure. Ses amis sont des ordures", a dit Donald Trump. "Qu'ils retournent d'où ils viennent et qu'ils règlent leurs problèmes."
La démocrate, souvent visée par le président américain, a ensuite répliqué sur X : "Son obsession pour moi est effrayante. J'espère qu'il va pouvoir recevoir l'aide [psychologique] dont il a désespérément besoin."
Donald Trump a annoncé la semaine dernière son intention de "suspendre définitivement l'immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde", après l'attaque par un suspect afghan de deux membres de la Garde nationale à Washington.
Le gouvernement américain a déjà imposé en juin dernier des interdictions d'entrée aux États-Unis ou des restrictions de visas aux ressortissants de 19 pays, dont la Somalie.
Pays de la Corne de l'Afrique dont 70 % de la population vit selon l'ONU dans une "pauvreté multidimensionnelle", la Somalie a sombré dans les années 1990 dans une guerre civile qui a conduit à l'effondrement de l'État.
Avec AFP
