Le groupe État islamique a choisi d’assumer une guerre ouverte avec la Turquie. C’est le sens du communiqué de l’organisation terroriste, diffusé lundi 2 janvier, revendiquant le massacre perpétré dans une discothèque à Istanbul lors du réveillon du Nouvel An.

Des équipes de la police antiterroriste d'Istanbul ont de leur côté arrêté et placé en garde à vue huit personnes dans le cadre de l'enquête sur cette attaque, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anadolu en début d'après-midi.

Plusieurs attentats meurtriers en Turquie ont été imputés à l’EI ces derniers mois mais c'est la première fois que le groupe sunnite radical revendique ouvertement une tuerie de masse perpétrée sur le territoire turc.

Au moins 39 personnes ont été tuées dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier lorsqu’un homme armé a pris d’assaut la discothèque Reina, sur les bords du Bosphore, à Istanbul. Selon les médias turcs, l'assaillant a tiré entre 120 et 180 balles au cours de l'attaque, qui a duré environ sept minutes, avant de changer de tenue et de s'enfuir. Il est toujours activement recherché.

Punir le "gouvernement turc apostat"

Le communiqué de l’EI affirme qu’un "soldat du califat" a perpétré l’attaque afin de punir le "gouvernement turc apostat". Les forces armées turques sont engagées depuis plusieurs semaines dans de violents combats contre l’EI dans le nord de la Syrie.

Le territoire turc a également été frappé à plusieurs reprises par des attentats menés par des groupes rebelles kurdes. Alors que les attentats kurdes visent essentiellement les forces de sécurité, l’organisation jihadiste s’est illustrée quant à elle par des attaques visant des civils désarmés.

Ankara a notamment accusé l’EI d’être derrière l’attaque de l’aéroport d’Istanbul le 28 juin dernier, ainsi que l’attentat kamikaze contre un mariage kurde à Gazantiep, le 20 août dernier.

Avec AFP et Reuters