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Colombie : Santos et Uribe réunis au Vatican pour évoquer l'accord de paix avec les Farc

Le pape François a invité, vendredi, le président colombien et prix Nobel de la Paix, Juan Manuel Santos, et son prédécesseur Alvaro Uribe, principal opposant à l'accord avec la guérilla des Farc, à une réunion au Vatican.

Le pape François poursuit son travail de médiation. Le souverain a, en effet, convié, vendredi 16 décembre, deux hommes dont la convergence de vue pourrait se révéler indispensable pour la paix en Colombie : le président colombien et prix Nobel de la Paix, Juan Manuel Santos, et son prédécesseur Alvaro Uribe, principal opposant à l'accord avec la guérilla des Farc.

Le pontife argentin a d'abord reçu les deux hommes séparément pour des entretiens d'une vingtaine de minutes. Puis il a organisé une audience commune à la mi-journée qui a duré environ 25 minutes, a précisé le Vatican dans un communiqué.

"Les conversations se sont déroulées dans un climat de grande cordialité", affirme le communiqué, relevant par ailleurs "l'importance d'un dialogue sincère entre tous les acteurs de la société colombienne en ce moment historique".

Juan Manuel Santos, en tournée en Europe après avoir reçu son prix Nobel, a favorablement accueilli l'aide du pape François. "Nous avons besoin de votre aide", lui a-t-il dit pendant leur rencontre en tête-à-tête.

Quatre ans de négociations

L'accord en question, renégocié pour intégrer des propositions de l'opposition, signé le 24 novembre puis ratifié par le Congrès, avait été rejeté lors du référendum du 2 octobre, par 50 000 voix d’avance lors d’un scrutin marqué par 62 % d’abstention.

L'ex-chef de l'État colombien, Alvaro Uribe, avait fait campagne pour le "non" en dénonçant l'"impunité" dont auraient bénéficié, selon lui, les rebelles coupables de crimes graves, grâce à cet accord signé avec les Farc à l'issue de près de quatre ans de négociations pour mettre fin à plus d'un demi-siècle de conflit armé.

Le pape François n’en est pas à son coup d’essai en matière de diplomatie, plus interventionniste que son prédécesseur Benoît XVI. Il avait déjà protesté contre la guerre en Syrie, demandant à ses fidèles dans le monde entier de prier pour la paix, et appelé à une prise de conscience écologique.

Avec AFP