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Fin de l'aventure londonienne pour les Français

Amélie Mauresmo s'est inclinée face à Dinara Safina, Virginie Razzano a été défaite par Francesca Schiavone et Gilles Simon a cédé face à Juan Carlos Ferrero. Bref, Wimbledon ne compte plus aucun Français en lice.

AFP - Avec les éliminations d'Amélie Mauresmo, Virginie Razzano et Gilles Simon lundi, le tennis français termine Wimbledon sur son plus mauvais bilan depuis neuf ans.

Il faut remonter à l'an 2000 pour trouver des quarts de finale sans Tricolore dans le tournoi du Grand Chelem qui leur réussit le mieux. A part au tournant du siècle, il y avait toujours eu un Français dans les huit derniers prétendants depuis 1990.

Lundi, c'est Mauresmo, la seule à s'y être imposée dans l'ère Open (en 2006), qui est passée le plus près. Ayant mené 3 à 0 dans la dernière manche face à la N.1 mondiale Dinara Safina avant de s'incliner 4-6, 6-3, 6-4, elle quitte Londres avec "un goût d'inachevé".

"J'avais fait de ce tournoi mon objectif principal. Ce n'est pas un résultat satisfaisant", a dit la Picarde, qui comptait bien confirmer son regain d'ambition par un premier quart de finale majeur depuis 2006.

Le fait d'avoir été la première à jouer sous le nouveau toit fermé, la pluie ayant interrompu la rencontre à la fin du premier set, n'atténuera évidemment en rien sa déception, d'autant que son adversaire suivante, la jeune Allemande Sabine Lisicki, paraissait prenable.

Mauresmo n'a pas fait un mauvais match. Patiente, elle avait choisi de ne pas se ruer au filet, pour ne pas trop s'exposer à la puissance des frappes de la petite soeur de Marat Safin, et la contraindre à jouer le coup de trop.

La tactique a failli fonctionner, jusqu'aux moments cruciaux où Safina a su sortir quelques coups de grande classe, pendant que la Française craquait.

"Je n'ai pas l'impression d'avoir failli dans mes intentions. J'ai eu des occasions que je n'ai pas réussi à saisir. Mais mon seul gros regret, c'est la fin. Mes deux derniers jeux n'ont pas été au niveau du reste de la partie", a-t-elle commenté.


Du bon Ferrero

Comme Mauresmo, Simon et Razzano semblaient avoir leur chance parce qu'ils tombaient sur des adversaires supposés plus forts sur terre battue que sur gazon.

Mais Juan Carlos Ferrero est moins herbophobe qu'on pourrait le penser. Depuis qu'il n'appartient plus au gratin mondial, c'est à Wimbledon que l'actuel 70e mondial a atteint ses deux seuls quarts de finale majeurs.

"Je l'ai trouvé très fort. Il n'a pas fait de fautes et il est entré de plus en plus dans le terrain. J'ai attendu que ça se calme, mais ça ne s'est pas calmé", a déclaré le N.1 français, battu 7-6 (7/4), 6-3, 6-2 pour son premier huitième de finale à Wimbledon.

Pour un Simon souffrant du genou, le bilan aurait pu être pire. "Je ne savais même pas si j'allais pouvoir faire un match correct, et finalement j'ai gagné trois matches en retrouvant mon jeu, même aujourd'hui".

Razzano n'a pas trouvé la réponse au jeu plus varié de l'Italienne Francesca Schiavone, qui l'a gênée en alternant les coups liftés et slicés, surtout en revers.

"Elle m'a jouée comme il le fallait pour m'user physiquement et psychologiquement. Elle est partout. Elle en ramène toujours une de plus pour te faire rater", a reconnu la Nîmoise, dominée 6-2, 7-6 (7/1).

C'était la première fois que Razzano, 26 ans, participait aux huitièmes de finale à Wimbledon. Joueuse tricolore la plus en forme ces dernières semaines, elle avait atteint les huitièmes de finale à Roland-Garros et la finale à Eastbourne, sur gazon.