
Une rumeur sur l’annonce d’une candidature imminente du Premier ministre a provoqué un certain émoi dans le camp présidentiel la semaine passée, affirme Le Canard enchaîné.
Alors que dans le camp socialiste, certains doutent ouvertement de la volonté de François Hollande de se représenter, voire de l'opportunité de sa candidature – seuls 4 % des Français approuvent l'action de l'actuel locataire de l'Élysée –, la rumeur d’une candidature de Manuel Valls a vivement inquiété le camp Hollande la semaine passée affirme Le Canard enchaîné dans son édition du mercredi 26 octobre.
D’après le journal satirique, l’Élysée a, en effet, cru que le Premier ministre organisait un appel des parlementaires en sa faveur, à la suite à un mail en ce sens d’un journaliste du Journal du dimanche (JDD). D’après le Canard, chaque courant du camp socialiste y a vu la manœuvre de l'un de ses adversaires, les vallsistes soupçonnant Claude Bartolone, le président de l'Assemblée, tandis que les proches de Bartolone soupçonnaient les frondeurs et que les aubrystes y voyaient une manœuvre de Valls.
Lorsque l’Élysée a compris que "l’initiative" prêtée à Manuel Valls venait du JDD, un coup de fil indigné aurait été passé au journal.
L’épisode illustre la tension qui règne au sein du PS autour de la présidentielle, et met à jour la tension entre François Hollande et Manuel Valls. Pourtant lâché jusqu'à Claude Bartolone – indigné par les sorties du président dans le livre des journalistes du Monde, Lhomme et Davet –, François Hollande le répète à l'envi : il ne dira que début décembre s'il brigue un second mandat. Quant à Manuel Valls, il a été qualifié lundi de "présidentiable" par le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, en personne. Ambiance.