Sans toutefois atteindre les sommets de 2016, l'édition 2017 du Tour de France devrait faire la part belle aux grimpeurs. Six journées seulement seront dévolues aux sprinteurs entre le départ de Düsseldorf, en Allemagne, et l'arrivée à Paris.
Les détails de la prochaine Grande boucle sont désormais connus. Le Tour de France 2017, qui partira le 1er juillet de la ville allemande de Düsseldorf, sera moins montagneux que l'édition 2016, avec moins de cols mais les légendaires Galibier et Izoard au programme, selon le parcours dévoilé officiellement mardi 18 octobre par son directeur Christian Prudhomme.
Pour la première fois depuis 25 ans, la plus grande course du monde visitera les cinq principaux massifs montagneux de l'Hexagone. Elle adressera aussi un clin d'oeil à la candidature de Paris pour les Jeux olympiques 2024. Dans la dernière étape parisienne, le 23 juillet, le peloton traversera la nef du Grand Palais, l'un des sites du projet olympique.
La Grande boucle franchira les Pyrénées avant les Alpes et fera étape au sommet du col d'Izoard avant un contre-la-montre à Marseille qui précèdera de 24 heures l'arrivée sur les Champs-Élysées. Là où le Britannique Chris Froome, présent mardi pour la cérémonie de présentation, avait ramené le maillot jaune pour la troisième fois l'été dernier.
Sept ascensions hors catégorie
Trois arrivées au sommet sont prévues sur le parcours long de 3 516 kilomètres entre Dusseldorf et Paris. Une dans les Vosges, à la Planche des Belles Filles dès le cinquième jour de course ; une dans les Pyrénées, sur l'altiport de Peyragudes où a été tourné le générique d'un James Bond ("Demain ne meurt jamais") ; une dans les Alpes à l'Izoard rendu légendaire par les exploits de Fausto Coppi et de Louison Bobet voilà plus d'un demi-siècle.
Le nombre d'ascensions est revu à la baisse par rapport à l'édition 2016, 23 contre 28 en juillet dernier. "Nous sommes dans la fourchette haute", avait d'ailleurs annoncé l'an passé Christian Prudhomme.
Mais de grands cols figurent sur le parcours 2017 qui comporte sept ascensions classées hors catégorie. Entre autres, le port de Balès dans les Pyrénées avant de rejoindre Peyragudes, le Galibier par son versant le plus sévère — peut-être le col le plus dur de France — sur la route de Serre-Chevalier dans les Alpes.
Christian Prudhomme et le directeur de course Thierry Gouvenou ont insisté sur les autres massifs, principalement le Jura qui est exploré pour la première fois en détail. À la fin de la première semaine de course, ce sont pas moins de trois cols hors catégorie (la Biche, le Grand Colombier par la route la plus pentue, Relais du Chat) et des descentes très techniques qui seront à franchir et à négocier pour rejoindre Chambéry.
Un grand chrono à Marseille
Sur la carte, le parcours 2017, qui compte neuf étapes pour les sprinteurs, ignore le nord et l'ouest de la France. Après le départ en Allemagne, le quatrième dans l'histoire (30 ans après celui donné à Berlin-Ouest), la course fait escale à Liège, en Belgique, et s'attarde dans le quart nord-est du territoire (Longwy, Vittel, Troyes, Nuits-Saint-Georges).
Un détour par le Périgord, avec un passage à Lascaux - en écho au site de Néandertal visité le deuxième jour - précède la courte traversée du massif pyrénéen, placé pour la troisième fois consécutivement avant les Alpes.
Le 14 juillet donne lieu à une étape 100 % dans le montagneux département de l'Ariège, audacieuse par son kilométrage réduit (100 km) favorable aux attaques, comme ces routes escarpées pour aller au Puy-en-Velay. Une seconde journée de repos dans Massif central conduit aux étapes alpestres concentrées sur deux journées.
Pour déterminer le classement, il ne reste plus ensuite que le "chrono" individuel de Marseille, avec départ et arrivée au Stade Vélodrome. Marseille sera la capitale européenne du sport l'an prochain et fait partie de la candidature parisienne aux JO 2024, a souligné le directeur du Tour.
La part des contre-la-montre, en diminution par rapport à l'année passée, est l'une des plus basses de l'histoire (36 km). Autant dire que le Tour a été dessiné pour pouvoir se jouer sur tous les terrains, pour convenir aux audacieux, suivant les souhaits de Christian Prudhomme qui cherche toujours à faire durer le suspense.
Avec AFP