Un mot, pour commencer, des premières réactions au débat télévisé, qui vient d’opposer les candidats à la présidentielle américaine, Hillary Clinton et Donald Trump.

Je vous propose de commencer avec le sondage réalisé par la chaîne d’info américaine CNN, qui indique que 62 % des personnes interrogées jugent que c’est la candidate démocrate, Hillary Clinton, qui a remporté ce premier débat, contre 27% pour son adversaire. Un verdict relativement partagé par la chaîne d’info Fox News, qui juge que la candidate a «marqué des points», mais regrette que celle-ci ait fait preuve d’«agressivité». Les deux candidats font la Une du site du Los Angeles Times, qui les montre sous les traits de deux boxeurs s’affrontant sur un ring. Clinton versus Trump, le journal a lui aussi compté les points, et juge que la candidate démocrate a effectivement battu son adversaire républicain «round après round»: «Clinton, mieux préparée, a à la fois expliqué ce qu’elle ferait si elle était élue à la Maison-Blanche, offrant au public un programme positif à évaluer, et attaqué Donald Trump de façon incessante», commente le journal, qui conclut: «La politique est plus difficile qu’il n’y paraît, et Trump l’a découvert ce soir». «Clinton fait perdre son sang-froid à Trump», confirme Politico, en évoquant un candidat républicain nerveux face à une adversaire démocrate qui aurait su garder son calme, tout en l’attaquant sur ses affaires, la guerre en Irak, et son supposé «plan secret» pour venir à bout de l’organisation Etat islamique. «Donald Trump s’emporte, s’agite lorsqu’Hillary Clinton prend la parole», répète The Daily Beast, qui raconte comment le candidat a passé l’essentiel des 15 première minutes du débat à «crier et gesticuler», avant qu’Hillary Clinton ne passe à l’offensive. Cela sera-t-il suffisant pour parvenir à la Aison-Blanche? Telle est la question.

Du côté de la presse française, il est beaucoup question de l’ouverture, ce matin, devant le tribunal correctionnel de Bobigny, du procès de quinze salariés et ex-salariés d’Air France, mis en cause pour avoir arraché la chemise de deux directeurs de la compagnie. Il y a un an, les images des deux dirigeants malmenés par leurs salariés, syndicalistes de la CGT pour la plupart, avaient fait le tour du monde et suscité beaucoup de réactions, dont une déclaration de Manuel Valls, qui avait qualifié de «voyous» les fauteurs de trouble. Des images violentes, remplacées par celle d’un rassemblement de soutien, organisé par leurs collègues et camarades, à la Une de l’Humanité, qui dénonce «un procès politique», dont le but serait de «faire un exemple», en décourageant l’action syndicale. Les salariés mis en cause sont poursuivis pour violences en réunion et dégradations en réunion, mais d’après l’Huma, ce que ces derniers paieraient avant tout, serait leur volonté de ne pas se «résigner à baisser la tête et à se taire». Libération évoque «une situation sociale incandescente» à Air France, où le climat n’aurait guère évolué depuis un an. «Depuis 2011, rappelle Libé, le groupe a essuyé quatre plans de départs volontaires, avec plus de 8000 emplois supprimés, sur fond de concurrence accrue».

Un climat social tendu, que risque d’alourdir encore la publication, hier, des chiffres du chômage pour le mois d’août. 52 400 chômeurs en plus «malgré l’activisme du gouvernement», relève le Figaro, qui évoque «un résultat nettement moins favorable que ceux des mois précédents», et annonce que «le vrai bilan de François Hollande en matière de chômage, malgré sa promesse d’en inverser la courbe, sera catastrophique» en 2017. «À cette heure, cingle le journal, la France compte 685 000 chômeurs de plus depuis l’élection du chef de l’État en 2012». On a évoqué «l’activisme» gouvernemental en matière de lutte contre le chômage – Libération revient notamment sur son grand plan de formation pour 500 000 chômeurs, un plan dont l’exécutif assure qu’il atteindra son objectif à la fin de l’année, mais qui est critiqué, sur le terrain. Des détracteurs critiquent un programme «lancé dans la précipitation et pas assez qualifian», et un « forcing qui ne serait pas sans conséquence sur la qualité des formations». De mauvais chiffres, alors que le chômage «reste la principale préoccupation des Français», selon le Monde, qui fait état d’un sondage indiquant que 30 % des personnes interrogées jugent qu’il constitue «le problème le plus important pour la France aujourd’hui», largement devant la sécurité, 24% et l’immigration, 11 %.

Mauvaise nouvelle également, ce rapport publié aujourd’hui, qui juge l’école trop «inégalitaire». Là encore, l’étude du Conseil national d’évaluation du système scolaire, ne met pas en cause le manque de mobilisation du gouvernement, mais plutôt le manque d’évaluation et de suivi des réformes successives, qui expliquerait leur manque d’efficacité, d’après la Croix, qui critique «un volontarisme sans résultats». Autre quotidien, autre rapport, peu rassurant, lui aussi – à lire du côté du Figaro, qui affirme que le personnel hospitalier subit une agression verbale ou physique toutes les 30 minutes.

Un peu indigeste, je veux bien le reconnaître, cette série de mauvaises nouvelles - pour ne pas vous laisser filer là-dessus, je vous propose de jeter un cil au site du Monde, qui nous apprend que la mairie de Paris s’est prononcée en faveur de la création d’une zone pour les touristes, dans la capitale, à partir de l’été prochain. On parle du bois de Vincennes ou du Bois de Boulogne, mais rien n’a encore été précisément décidé, selon le Monde, qui rappelle que la France est la première destination naturiste au monde.

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