![Un adolescent tué par balle en banlieue parisienne Un adolescent tué par balle en banlieue parisienne](/data/posts/2022/07/14/1657838572_Un-adolescent-tue-par-balle-en-banlieue-parisienne.jpg)
Un jeune homme de 17 ans a été tué, touché par une balle dans la tête, lors d'affrontements entre deux bandes rivales au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), une banlieue du nord de Paris. Deux autres adolescents ont été blessés.
AFP - Une rixe entre jeunes de deux cités sensibles du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) dans la nuit de samedi à dimanche, après plusieurs épisodes de tensions, s'est soldée par la mort d'un adolescent de 17 ans, touché par balle à la tête.
Deux autres jeunes ont été blessés lors de cette violente rixe: l'un, âgé de 18 ans et touché d'une balle dans le dos, a été admis à l'hôpital Bichat (Paris, XVIIIe), tandis que l'autre, âgé de 17 ans, est plus légèrement blessé à la main.
Dès l'intervention de la police, vers minuit, l'adolescent qui a succombé à ses blessures avait été emmené à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil. Le jeune homme est mort dimanche soir, selon un porte-parole de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
"Il était scolarisé en terminale", a ajouté cette source.
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a condamné dans un communiqué ces "affrontements entre bandes" et "déplore les conséquences humaines dramatiques de ces violences". Elle a annoncé un renforcement de la "sécurisation au Blanc-Mesnil pour prévenir un nouvel affrontement en retour".
"Il y avait un contentieux entre les jeunes depuis deux ou trois jours. On sentait cela monter en puissance", a expliqué une source policière.
Le cabinet de la préfecture de Seine-Saint-Denis a expliqué que des affrontements avaient fréquemment éclaté ces derniers temps entre jeunes dans ce secteur du Blanc-Mesnil, autour de deux cités, celle des "Tilleuls" et celle des "212".
Un premier affrontement avait été signalé dans la soirée de samedi et la police était intervenue vers 22H00 avant de revenir une nouvelle fois, peu après minuit, alertée par des habitants.
Une journaliste de l'AFP, présente sur les lieux peu après le drame, a constaté que des vitres de voitures avaient été brisées.
Selon le parquet de Bobigny, un fusil à pompe a été saisi sur les lieux. La police a précisé pour sa part que le jeune homme qui est mort avait été atteint par une arme de gros calibre, tandis que le jeune homme touché au dos avait été visé par une arme de petit calibre.
Onze jeunes, dont trois mineurs, ont été placés en garde à vue à la brigade criminelle, saisie de l'enquête. Selon le parquet de Bobigny, cinq d'entre eux avaient été relâchés dimanche.
Cette rixe intervient alors que les députés s'apprêtent à plancher mardi sur une proposition de loi de Christian Estrosi (UMP) qui envisage de punir de prison la participation à une bande violente. Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a appelé dimanche les parlementaires à voter "à l'unanimité" ce texte.
"Les adaptations législatives en cours vont renforcer les moyens de lutter contre la violence des bandes, en particulier dans les quartiers sensibles", a commenté Michèle Alliot-Marie dans son communiqué.
Le maire communiste du Blanc-Mesnil, Didier Mignot, a appelé dimanche matin "au calme et au sang froid". Il a rappelé, devant la presse, son souhait depuis "près d'un an" de la "création d'une unité territoriale de quartier (Uteq)" dans sa commune.
"Je ne cesse de réclamer plus généralement un renforcement des effectifs du commissariat de police du Blanc-Mesnil où il manque une quarantaine de postes. (...) Les événements de cette nuit confirment l'urgence de ces exigences", a-t-il conclu.
De son côté, la ministre de l'Intérieur a indiqué qu'en Seine-Saint-Denis, "les effectifs de la direction départementale de la sécurité publique dépassent aujourd'hui les 4.800 agents, soit 280 de plus qu'il y a 18 mois et 480 de plus qu'il y a dix ans".