Le pape François s'est rendu, vendredi, à Auschwitz-Birkenau, étape symbolique de sa visite en Pologne, où il a rencontré des survivants du camp de la mort et quelques-uns de ceux qui ont risqué leur vie pour sauver des juifs.
Au troisième jour de sa visite en Pologne, où il a pris part aux Journées mondiales de la jeunesse, le pape François a visité, vendredi 29 juillet, le camp d'Auschwitz-Birkenau, près de Cracovie. Sur place, il a rencontré des rescapés du camp d'extermination nazi mais aussi ceux qui ont risqué leur vie pour sauver des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le pape a traversé à pied, seul et en silence, le portail orné des mots "Arbeit macht frei" (Le travail rend libre). L'entrée à peine franchie, le souverain pontife s'est assis sur un banc et s'est plongé dans une prière silencieuse pendant plus de dix minutes. Il s’est ensuite rendu à proximité du Mur de la mort, où les nazis avaient exécuté des milliers de prisonniers d'une balle dans la tête.
Douze rescapés
Polonais, juifs, roms... Le pape a rencontré un groupe de douze rescapés du camp de la mort, dont la violoniste Helena Dunicz-Niwinska, 101 ans. L'une de ces rescapées, Janina Iwanska, 86 ans, a déclaré à l'AFP qu'elle était "très émue". "Je voulais m'agenouiller devant lui mais il m'a pris dans les bras et embrassé sur les deux joues", a-t-elle confié à l'AFP par téléphone quelques minutes après la rencontre. Le pape lui a paru "non seulement très triste mais également très fatigué".
Un autre rescapé, Alojzy Fros, qui aura cent ans en décembre prochain, aurait souhaité que le pape lui dise ce qu'il pense de la situation en Europe et de la question des réfugiés. "Des choses horribles se passent aujourd'hui dans le monde. Parfois ce sont des horreurs pires qu'à Auschwitz, comme la mort du prêtre égorgé dans son église" en France, a-t-il estimé.