
Au menu de cette revue de presse française, mardi 26 juillet, l’impact de la série d’attaques subies par l’Allemagne sur la vie politique outre-Rhin, les questions soulevées par la multiplication des actes violents – revendiqués ou non par l’organisation État islamique – sur la santé psychique de leurs auteurs, et sur la nature de la lutte contre le terrorisme. Et les vacances de l’opposition.
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Cette revue de presse commence en Allemagne, touchée depuis une semaine par une vague d’attentats, qui fragilise Angela Merkel.
Alors que le groupe État islamique a revendiqué lundi l’attentat commis dimanche soir à Ansbach, en Bavière, par un jeune Syrien débouté de sa demande d’asile, la chancelière allemande tente de ne pas alimenter le sentiment de panique naissant, d’après le Figaro, qui affirme que "la critique couve", ses opposants l’accusant d’être la première responsable de l’insécurité, qui pourrait s’installer dans le pays, à cause de sa politique d’accueil des réfugiés. Plus d’un million de demandeurs d’asile sont arrivés en Allemagne en 2015. "Le'nous y arriverons' d’Angela Merkel était un peu léger", a regretté hier l’une des chefs du parti de gauche Die Linke, rapporte le journal. Mais les principales attaques risquent surtout de venir de l’extrême droite, prévient l’Opinion - même si "les dirigeants politiques (outre-Rhin) conservent une attitude responsable, qui contraste avec les polémiques franco-françaises au lendemain de l’attentat de Nice". L e quotidien cite notamment une étude parue au début du mois, qui indiquait que la part des Allemands qui se réjouissent de la "Willkommeskultur", cette "culture de la bienvenue" favorable à l’accueil des migrants, est passé de 39,5 % à 32,3 % en deux ans. Un durcissement qui pourrait bénéficier aux populistes de l’AfD, crédités actuellement de 9 à 12 % des intentions de vote, lors des élections prévues en septembre dans trois des 16 Länder allemands.
Tout comme la France, l’Allemagne est touchée par des attaques, dont certains auteurs présentaient de grandes fragilités psychologiques. Le jeune Syrien d’Ansbach était connu pour ses pulsions suicidaires, le tireur du centre commercial de Munich présentait des signes évidents de déséquilibre, tout comme l’auteur de l’attentat de Nice – dont l’attaque a elle aussi été revendiquée par le groupe État islamique. Comment distinguer ce qui relève du coup de folie ou de l’acte terroriste ? Question de La Croix, qui juge que la difficulté de distinguer l’un de l’autre "souligne combien il sera difficile de combattre cette violence". Pour la plupart des experts, si "rares sont les terroristes relevant de pathologies psychiatriques au sens strict, (la plupart) présentent de lourdes fragilités psychiques". Des fragilités sur lesquelles viendraient se greffer un islam radical vécu "sur le mode identitaire" : "Peu ou pas pratiquants, certains auteurs d’attentats vivent leur adhésion à l’islam comme une identité blessée, comme victimes", explique le pédopsychiatre Patrick Amoyel, tandis que le psychiatre Jean Furtos, lui, met plutôt l’accent sur la sensibilité des personnes atteintes de psychose au climat ambiant, renvoyant notamment à la responsabilité des médias pour "éviter l’exacerbation maniaque des patients". Le terrorisme pose aussi la question de la nature de la lutte engagée contre lui. Libération relève l’hésitation du gouvernement, mais aussi de nombreux experts, à parler de cette lutte contre le terrorisme "comme de n’importe quel conflit armé". "La France est-elle en guerre ?", s’interroge le journal, qui rappelle que l’Élysée n’a pas utilisé ce terme avant les attaques de novembre 2015. Une guerre que la France poursuit actuellement en Irak et en Syrie, au sein de la coalition internationale, comme le rappelle ce dessin de Willem pour Libération, qui montre des civils voyant arriver des avions : "Des bombardiers à l’horizon. Il doit y avoir eu un autre attentat en France".
Tout autre chose, pour terminer, les vacances plutôt studieuses des candidats à la primaire de la droite. La campagne, la vraie, va commencer à la rentrée, mais d’après Le Parisien, les futurs concurrents veulent tout de même mettre à profit la trêve estivale. Découvrez leur programme.
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