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La Corée du Nord tire plusieurs missiles balistiques, à dix jours du sommet de l'Apec
Pour la première fois depuis l'investiture, en juin, du président sud-coréen Lee Jae-myung, qui cherche à réchauffer les relations avec le Nord, Pyongyang a tiré mercredi plusieurs missiles balistiques. Ces essais interviennent à dix jours du sommet de l'Apec auquel doit participer Donald Trump.
Une image d'un lancement de missile nord-coréen diffusé sur une télévision dans une gare de Séoul, le 22 octobre 2025. © Ahn Young-joon, AP

La Corée du Nord a procédé mercredi 22 octobre au lancement de plusieurs missiles balistiques, selon Séoul, à un peu plus d'une semaine d'un sommet international en Corée du Sud auquel doit participer le président américain Donald Trump.

Ces tirs de Pyongyang sont également les premiers depuis l'investiture en juin, au Sud, du président Lee Jae-myung (centre-gauche), qui cherche à réchauffer des relations sérieusement entamées par son prédécesseur de droite Yoon Suk-yeol, partisan d'une ligne dure.

L'état-major interarmées sud-coréen a indiqué avoir "détecté plusieurs projectiles, vraisemblablement des missiles balistiques à courte portée", tirés "depuis la région de Junghwa, dans la province du Hwanghae du Nord, vers 8 h 10 mercredi matin (23 h 10 GMT mardi)".  Pyongyang avait lancé une salve similaire début mai.

Plusieurs grands dirigeants, dont Donald Trump, sont attendus les 31 octobre et 1 novembre à Gyeongju pour le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec). Le républicain doit arriver dès le 29 en Corée du Sud.

Nouvelle rencontre Trump-Kim ?

Le président américain a déclaré qu'il espérait rencontrer le numéro un nord-coréen Kim Jong-un, possiblement cette année, après trois réunions au cours de son premier mandat : en juin 2018 à Singapour, en février 2019 au Vietnam, puis en juin de cette même année à la frontière intercoréenne. Mais les négociations avaient échoué, les États-Unis ne parvenant pas à arracher à la Corée du Nord la moindre concession quant à un abandon de ses armes nucléaires.

Fin septembre, Kim Jong-un s'est néanmoins dit prêt à reprendre contact avec Washington, affirmant même avoir de "bons souvenirs" de Donald Trump. Mais seulement si les États-Unis renoncent à l'idée de priver son pays de l'arme atomique.

La Corée du Nord continue en parallèle de développer ses programmes militaires. En septembre, Kim Jong-un avait assisté à un test de moteur à combustible solide pour des missiles nucléaires longue portée. Il s'agissait du neuvième et dernier de ce programme, selon les médias officiels, laissant penser qu'un tir d'essai pourrait intervenir dans les prochains mois. Ce type d'armement est plus facile à déployer et à tirer par rapport à ceux fonctionnant avec du combustible liquide.

La Corée du Nord a ensuite présenté en octobre son missile balistique intercontinental (ICBM) "le plus puissant" lors d'un défilé militaire à Pyongyang auquel ont assisté des hauts responsables de Russie et de Chine, à l'occasion du 80e anniversaire du parti unique. La portée de frappe du Hwasong-20 "ne connaît aucune limite", s'étaient alors félicitées les autorités.

Les programmes nucléaires et de missiles nord-coréens font l'objet de lourdes sanctions des Nations unies. Pyongyang les justifie par les menaces dont il se dit l'objet de la part des États-Unis et de leurs alliés, dont la Corée du Sud.

Avec AFP