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En France et dans le monde, les réactions se multiplient après l'attentat de Nice

Les réactions politiques se sont multipliées dans la nuit de jeudi à vendredi après l’attaque sanglante qui a frappé la ville de Nice, dans le sud de la France. Plusieurs dirigeants étrangers ont fait part de leur soutien.

Après l’attaque meurtrière qui a fait des dizaines de morts à Nice, lors des festivités du 14-Juillet, les réactions du monde politique se sont succédé.

En France, plusieurs personnalités politiques ont exprimé leur soutien à cette ville du sud-est de la France. La maire de Paris, Anne Hidalgo, dont la ville a été endeuillée à plusieurs reprises en 2015 et 2016, a dénoncé un "acte barbare" qui a "frappé aveuglément des innocents, réunis sur la promenade des Anglais pour célébrer notre fête nationale et les valeurs fondatrices de notre République (…)".

Au nom des Parisiens, tout notre soutien le plus fraternel au peuple niçois. Nos villes sont unies.

— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 14 juillet 2016

À sa demande, les drapeaux des bâtiments parisiens seront mis en berne vendredi matin en hommage aux victimes de l'attentat de Nice.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné lui aussi avec "la plus grande vigueur" l’attaque. "La France vient d'être touchée une nouvelle fois par un attentat d'une gravité extrême", déplore dans un communiqué le CFCM, en condamnant cette attaque "odieuse et abjecte qui vise notre pays le jour même de la Fête nationale qui célèbre les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité". Il appelle également les musulmans de France à prier vendredi "à la mémoire des victimes de cette attaque barbare".

Le prince Albert II a lui aussi adressé un message au président François Hollande."Au soir de sa Fête nationale, la France a subi à Nice une attaque terroriste meurtrière, écrit le souverain. Avec une très vive émotion, je veux vous assurer de la solidarité pleine et entière de mon pays, fondée sur la communauté de destin entre la Principauté de Monaco et la République française. À vos côtés, nous faisons mémoire des victimes dans le recueillement et la peine et exprimons aux blessés notre profonde compassion."

Le Canada et les États-Unis solidaires de la France

À l’international, plusieurs dirigeants ont fait part de leur tristesse et de leur soutien au peuple français. Le président des États-Unis Barack Obama a fermement condamné jeudi soir "ce qui semble être une horrible attaque terroriste" à Nice. "Nous sommes solidaires de la France, notre plus vieil allié, au moment où elle fait face à cette attaque", a déclaré Barack Obama dans un communiqué.

Le président américain précise qu'il a demandé à ses équipes d'être en contact avec les responsables français et que les États-Unis ont offert "toute aide dont ils pourraient avoir besoin pour mener l'enquête sur cette attaque et traduire les responsables en justice".

"Nous savons que les valeurs de la République française perdureront longtemps après ces pertes de vies tragiques et dévastatrices", conclut-il.

Les Canadiens sont bouleversés par l'attentat de ce soir à Nice. Notre sympathie va aux victimes et notre solidarité, au peuple français.

— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) 14 juillet 2016

"Les Canadiens sont bouleversés par l'attentat (jeudi) soir à Nice", a pour sa part indiqué Justin Trudeau, Premier ministre du Canada, sur son compte Twitter. "Notre sympathie va aux victimes et notre solidarité au peuple français", a-t-il ajouté.

Le cabinet de la nouvelle Première ministre britannique Theresa May s'est dit "choqué et inquiet" par les événements de Nice, et a indiqué que Theresa May était tenue informée sur ce "terrible incident". "Nous sommes prêts à aider tous les citoyens britanniques et à soutenir nos partenaires français", a ajouté le porte-parole de Theresa May, qui a succédé à David Cameron mercredi.

In light of the horrible attack in Nice, France, I have postponed tomorrow's news conference concerning my Vice Presidential announcement.

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 14 juillet 2016

Les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, se sont rendus ensemble vendredi à l'ambassade de France de Moscou pour y déposer des fleurs et écrire un message de condoléances en mémoire des victimes de l'attentat de Nice.

Donald Trump, candidat républicain à l'élection présidentielle américaine du 8 novembre, a lui reporté l'annonce de son colistier prévue vendredi en raison des événements de Nice, a-t-il écrit sur Twitter.

Le maire de New York, Bill de Blasio, s'est dit "écœuré" par l'attentat "insensé" de Nice. "En ce #BastilleDay (14 juillet), nous sommes tous des patriotes de France. Nice, nous sommes avec toi", a écrit Bill de Blasio sur Twitter.

Sickened by news of another senseless attack. On this #BastilleDay we are all patriots of France. Nice, we are with you.

— Bill de Blasio (@BilldeBlasio) 14 juillet 2016

Ferme condamnation des pays arabes et asiatiques

Plusieurs pays arabes, dont le poids lourd saoudien, ont également condamné dans les termes les plus vifs l'attentat de Nice. En Arabie saoudite, frappée il y a une dizaine des jours par des attentats meurtriers, un porte-parole officiel a dénoncé l'attaque "terroriste ignoble" de Nice et a assuré la France "amie" de sa "solidarité et de sa coopération pour affronter ensemble les actes terroristes".

Dans les Émirats arabes unis voisins, le ministre des Affaires étrangères Abdallah ben Zayed Al-Nahyane a quant à lui dénoncé dans un communiqué "un crime ignoble", estimant que tous les pays "doivent œuvrer fermement et sans hésitation pour lutter contre le terrorisme".

Les dirigeants et représentants de 51 pays asiatiques et européens, réunis vendredi en Mongolie, ont aussi condamné dans un communiqué commun les récentes "attaques terroristes haineuses et lâches" ayant frappé le continent eurasiatique. Nous réitérons une condamnation stricte et sans équivoque du terrorisme dans toutes ses formes et manifestations, quels que soient ses auteurs, leurs motivations ou les lieux (visés)", souligne cette déclaration, conclue à l'occasion du 11e sommet Europe-Asie (Asem).

Avec AFP