Andrea Leadsom, la secrétaire d’État britannique à l’Énergie, a annoncé son retrait de la course à la succession de David Cameron. Sa rivale Theresa May reste seule en lice. Côté travailliste, Angela Eagle souhaite briguer la tête du Labour.
Andrea Leadsom, la secrétaire d'État britannique à l'Énergie, a annoncé lundi 11 juillet son retrait dans la course à la succession de David Cameron à la tête du Parti conservateur et du gouvernement, estimant ne pas pouvoir disposer de "soutiens suffisants" pour former un gouvernement solide.
La ministre de l’Intérieur Theresa May reste ainsi seule en lice, et le Parti conservateur pourra de ce fait annoncer la désignation du nouveau chef du gouvernement bien avant début septembre comme cela était prévu jusqu’à présent, a annoncé le président d’une commission du parti conservateur, Graham Brady.
Andrea Leadsom a déclaré que la ministre de l'Intérieur, Theresa May, était "la mieux placée" pour diriger le gouvernement et lui a apporté son soutien. "Il n’y a pas de plus grand privilège que de diriger le Parti conservateur lorsqu’il est au gouvernement et j’aurais été profondément honorée de le faire", a-t-elle ajouté devant la presse.
"J’ai toutefois conclu que les intérêts de notre pays seraient mieux défendus par la nomination, sans attendre, d’un Premier ministre ayant les coudées franches, disposant d’un large soutien. Aussi, je me retire de l’élection à la tête du parti et je souhaite à Theresa May de réussir pleinement", a-t-elle continué.
Fronde chez les travaillistes
Côté travaillistes, les choses bougent aussi. La députée travailliste britannique Angela Eagle a officialisé le même jour sa candidature à la tête du Labour, estimant l’actuel dirigeant, Jeremy Corbyn, incapable de battre le Parti conservateur au pouvoir. "Aujourd’hui, j’annonce ma décision de présenter ma candidature à la tête du Parti travailliste", a déclaré lundi Angela Eagle pour son premier discours de campagne.
"Jeremy Corbyn est incapable d’assurer la direction dont ce parti a besoin ; je crois que moi, je le peux", a-t-elle ajouté.
Jeremy Corbyn a été élu l’année dernière grâce au soutien de la frange gauche du parti. Mais des voix n’ont pas manqué de s’élever au sein du Labour pour contester sa légitimité. Plusieurs députés lui reprochent notamment de ne pas avoir assez défendu le camp du maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne lors du référendum du 23 juin.
Une motion de défiance non contraignante a été adoptée à une écrasante majorité par les parlementaires travaillistes et les deux tiers des membres de son "shadow cabinet" (cabinet fantôme) ont choisi de démissionner.
Avec Reuters