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Crash du vol EgyptAir : la présence de fumée à bord confirmée par l'une des boîtes noires

Les données de l'enregistreur de paramètres de l'avion d'EgyptAir qui s'est abîmé le 19 mai en Méditerranée ont été extraites avec succès, ont annoncé mercredi les autorités égyptiennes. Celles-ci confirment la présence de fumée à bord de l'appareil.

L'analyse d'une des boîtes noires de l'avion d'EgyptAir qui s'est abîmé en mai en Méditerranée, a confirmé que les alertes des détecteurs de fumée s'étaient déclenchées avant le crash, ont annoncé, mercredi 29 juin, les enquêteurs égyptiens.

"Les données enregistrées confirment les alertes du système automatisé de communications de l'appareil (Acars) sur de la fumée dans les toilettes" et à l'avant de la cabine, a déclaré la commission d'enquête dans un communiqué. "Des parties à l'avant de l'avion montrent des signes de détérioration dûs à de hautes températures et de la suie", a ajouté cette commission.

Le vol MS804 reliant Paris au Caire s'est abîmé le 19 mai entre la Crète et la côte nord de l'Égypte après avoir soudainement disparu des écrans radar, pour des raisons encore indéterminées, avec 66 personnes à bord dont 40 Égyptiens – 30 passagers et 10 membres d'équipage – et 15 Français.

L'hypothèse de l'incident technique de plus en plus privilégiée

L'hypothèse de l'attentat, initialement mise en avant par l'Égypte, a cédé du terrain au profit de celle de l'incident technique en raison d'informations sur le déclenchement d'alertes signalant de la fumée dans l'avion. Lundi , le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour homicides involontaires en excluant à ce stade l'hypothèse terroriste.

Les deux boîtes noires de l'Airbus A320, qui doivent aider à déterminer les causes de la catastrophe, avaient été repêchées mi-juin. Mais leurs cartes mémoire étant illisibles, elles avaient été expédiées par l'Égypte en France pour y être réparées.

Après avoir été rendues lisibles, les données de l'une d'entre elles avaient été renvoyées mardi au Caire pour être "déchiffrées et étudiées" au ministère de l'Aviation civile. La deuxième boîte noire, celle qui enregistre les conversations des pilotes, est actuellement réparée en France.

Avec AFP et Reuters