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Au menu de cette revue de presse française, lundi 27 juin, l’onde de choc provoquée par le Brexit, le référendum sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Et la qualification des Bleus pour les quarts de finale de l’Euro.

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À la une de la presse française, toujours, lundi matin, l’onde de choc provoquée par le Brexit.

"Messieurs les Anglais, tirez-vous sans traîner !" A u lendemain du divorce, le Figaro s’indigne de voir les dirigeants européens n’avoir "rien de plus urgent que de chasser du domicile commun ces pelés, ces galeux par qui le scandale arrive". "Outre qu’elle est singulièrement mesquine, cette logique punitive n’est pas à la hauteur de l’événement", "la crise gravissime que traverse l’Europe ne se résoudra pas dans les invectives ou les représailles", prévient le Figaro. "Bien sûr, on peut maudire l’Angleterre et les Anglais. Bien sûr, on peut déplorer ce navrant usage de la démocratie qui consiste à confier l’avenir d’un continent à une nation insulaire composée, nous explique-t-on, d’ilotes xénophobes et de vieillards égrotants [...] mais on ne changera rien à l’évidence : interrogé sur l’Europe, un peuple a dit non. Encore un ! Cela devient une habitude. Au point qu’on se demande, après tant de rebuffades, comment les dirigeants européens ont pu être surpris quand 'l’impossible' est arrivé. Les chefs d’État et de gouvernement qui ces jours-ci se pressent au chevet de l’Union, ont-ils vraiment pris la mesure du drame qui se joue ?". Il faut "reconquérir les peuples", dit le Figaro – il faut "une Europe du peuple", demande Libération, qui se dit "trop habitué aux atermoiements bruxellois pour ne pas craindre que les dirigeants européens se comportent comme les aristocrates de la cour de Versailles qui discutaient préséance, privilèges et colifichets pendant que les faubourgs parisiens s’armaient de piques". "Ils croient qu’ils sont confrontés au Brexit. L’affaire est bien plus grave", poursuit Libé : "Ils font face à [une] révolte générale des peuples européens, bonne ou mauvaise, [dont] le Brexit est la manifestation spectaculaire". Que faire? "Agir" sans tarder, selon Libération, "en donnant aux députés [européens] la prééminence qui leur revient, pour la bonne raison qu’ils représentent le peuple, qui est le seul souverain des régimes de liberté". "Il faut inventer l’Europe des peuples", écrit encore l’Humanité.

D’après les Échos, "tout est à reconstruire". "La mécanique infernale enclenchée par le vote britannique est celle du rétrécissement", juge le journal, qui estime, néanmoins, que "ce noir destin, celui d’une 'petite Europe', n’est pas définitivement écrit" : "Il est encore temps d’y échapper à deux conditions: que nous soyons lucides sur ce qui nous arrive et que nous redéfinissions une vision stratégique de ce que nous voulons faire en commun". Et c’est bien là tout le problème, rappelle le Figaro, qui rapporte que François Hollande et Angela Merkel sont "en ordre dispersé face au Brexit", la chancelière mettant en garde contre des décisions trop "rapides et simples", le président français évoquant la nécessité d’un "sursaut".

François Hollande auquel l’Opinion demande de "reprendre le leadership sur l’Europe". Le journal parle même d’une "occasion inespérée pour le chef de l’État", rappelant que "toute la majorité a dans son viseur la présidentielle". "L’Europe s’impose comme une thématique de campagne", annonce le journal, en évoquant "un terrain d’autant plus glissant pour François Hollande, qu’au sein de [son camp] les plaies sur la question européenne ne sont toujours pas refermées depuis le référendum de 2005". Hollande, "un rendez-vous incertain avec l’histoire", écrit le Figaro, qui explique que l’exécutif "compte utiliser le Brexit pour tenter de contenir la vague populiste qui traverse aussi la France". d’après les Échos, Marine Le Pen compte elle aussi tirer parti du scrutin, en cherchant à "réveiller la France du non au référendum de 2005". 

La presse française revient aussi sur une autre consultation, le référendum sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Ce projet, lui aussi très controversé, de l’exécutif, qui prévoit de transférer l’aéroport de Nantes-Atlantique vers Notre-Dame-des-Landes, a été validé à plus de 55 % par les habitants de Loire-Atlantique, d’après le Figaro. Mais les opposants au projet assurent qu’ils n’en resteront pas là, les zadistes qui occupent illégalement le futur site de l’aéroport se disant déterminés à rester, voire à en découdre, selon le Parisien, qui consacre sa une à une actualité plus heureuse, je veux parler bien sûr de la qualification de l’équipe de France pour les quarts de finale de l’Euro. Hier soir, les Bleus sont parvenus à s’imposer 2 à 0 face à l’Irlande, après un début de match très mal engagé. Les Bleus de Griezmann "ont fait preuve de caractère et enflammé les supporters", s’émerveille le journal. "Libérés", salue l’Equipe. Dimanche prochain, à Saint-Denis, les Bleus affronteront l’Islande… ou l’Angleterre.

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