La Corée du Nord a pratiqué deux essais de tirs de missiles de moyenne portée, tôt mercredi matin, dont l'un a parcouru 400 kilomètres en mer Orientale. Les États-Unis, dont des bases pourraient être atteintes, ont condamné ces tirs.
La Corée du Nord a tiré coup sur coup, tôt mercredi 22 juin, deux puissants missiles de moyenne portée, d'après le ministère sud-coréen de la Défense, qui précise que l'un des lancements a échoué mais que l'autre engin a parcouru 400 kilomètres au dessus de la mer Orientale, également appelée mer du Japon.
Les engins tirés seraient des missiles Musudan, des ogives nord-coréennes dont la portée, évaluée entre 2 500 et 4 000 kilomètres, permettrait d'atteindre la Corée du Sud et le Japon mais également, dans l'hypothèse haute, les bases américaines de l'île de Guam.
Le département d'État américain a condamné ces tirs avec force, déclarant qu'il s'agissait d'une violation claire des résolutions de l'ONU interdisant à Pyongyang l'usage de toute technologie balistique. Son porte-parole, John Kirby, a déclaré que ces derniers tirs ne feraient qu'accélérer les efforts de la communauté internationale pour mettre en échec le programme d'armements illicite de Pyongyang.
Climat dégradé
Après quatre essais ratés de tirs de Musudan, un lancement réussi représenterait un pas en avant important pour la Corée du Nord, qui cherche à se doter d'une force de frappe nucléaire capable d'atteindre le continent américain. Mais le missile, dévoilé lors d'un défilé militaire à Pyongyang en 2010, n'a jamais été complètement testé avec succès en vol.
Trois échecs, en avril, avaient été perçus comme un revers avant un congrès historique du parti unique nord-coréen, censé célébrer les réussites du régime. Un autre tir de Musudan, au mois de mai, a également été considéré comme un ratage.
Le climat s'est considérablement dégradé sur la péninsule depuis le quatrième essai nucléaire nord-coréen du 6 janvier 2016, suivi le 7 février par le lancement d'une fusée, largement considéré comme un essai déguisé de missile longue portée.
Avec AFP