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"Trafalgar"

Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 16 juin, le débat sur le Brexit au Royaume-Uni – qui a pris une tournure navale -, la compétition entre hooligans anglais et russes en marge de l’Euro et la guerre des avocats (les fruits).

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Cette revue de presse internationale commence au Royaume-Uni, où les partisans du Brexit ont le vent en poupe, à un peu plus d'une semaine du référendum du 23 juin.

D’après The Wall Street Journal, le camp du "leave" surfe sur le malaise qui entoure la question de l’immigration. Un malaise qui nourrirait le sentiment anti-UE, au Royaume-Uni, et ailleurs, et le mécontentement à l’égard des élites dans le reste de l’Europe et aux États-Unis, selon le quotidien américain, qui revient sur la drôle de bataille navale qui a opposé les partisans du Brexit au camp adverse, hier, sur la Tamise.

Une trentaine de chalutiers, dont l'intention première était de dénoncer les difficultés des pêcheurs britanniques, dues selon eux aux quotas de pêche de Bruxelles, ont été rejoints à Londres par Nigel Farage, le chef du parti europhobe et anti-immigration Ukip, q ui a dit vouloir "que les gens réalisent que ce référendum oppose les gens ordinaires à l'establishment", tandis que des contre-manifestants plaidaient la cause de l'UE sur d'autres embarcations. À bord de l’une d’elles, le musicien irlandais Bob Geldof, qui a traité Farage "d'escroc", l'accusant de n'avoir participé qu'à "une seule des 43 réunions de la commission de la pêche au Parlement européen" - ça n’est pas Trafalgar, mais presque. La bataille de Trafalgar, 1805, au cours de laquelle l’amiral Nelson  avait lancé à ses hommes un message devenu historique : "England expects that every man will do his duty", "L'Angleterre attend de chacun qu'il accomplisse son devoir".

L’Angleterre dont les supporters venus en France pour l’Euro ont affronté les forces de l’ordre, hier en fin de journée, dans le centre de Lille. Les échauffourées qui se sont produites après la fin du match Russie-Slovaquie ont toutefois été nettement moins violentes que celles qui les ont opposés, samedi dernier à Marseille, aux supporters russes. Une "accalmie" due au travail des policiers anglais présents aux côtés des supporters, d’après The Independent, qui explique que les "spotters", les "guetteurs", ont permis à l’affrontement de ne pas dégénérer, en dissuadant les forces de l’ordre de recourir aux canons à eau pour disperser les supporters. Les policiers anglais auraient réussi à négocier avec eux, à les canaliser, après que ceux-ci se furent indignés de la décision des bars du centre-ville de ne plus leur servir d’alcool. Depuis le début de la compétition, la vraie, les hooligans anglais apparaissent néanmoins nettement moins violents que leurs homologues russes –c’est ce que relève Vice, qui raconte comment ces derniers sont devenus "les pires hooligans" de cet Euro-2016. Le magazine américain évoque une violence radicale alimentée par la xénophobie, et servie par une très bonne organisation et une certaine "discipline" – une violence que ne condamnerait pas réellement la classe politique russe, dont le discours ultra-nationaliste, la rhétorique anti-occidentale, trouveraient un écho dans l’agressivité des hooligans russes, selon Vice.

On termine avec tout autre chose, la guerre de l’avocat, qui fait rage, en ce moment, en Nouvelle-Zélande, selon The New Zealand Herald, qui raconte que la mauvaise récolte de 2015 et la demande de plus en plus forte des consommateurs néo-zélandais, ont créé une très forte hausse des prix, puisque ce petit fruit vert se vend actuellement entre 4 et 6 dollars l’unité, contre 2 à 3 dollars auparavant. On ne parle pas encore d’or vert, mais le fait est que cette hausse a entraîné une recrudescence de vols dans les vergers, la nuit, la méthode consistant à les subtiliser à même les arbres, en les secouant. 

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