
Mark Zuckerberg, PDG de Meta, pendant l'audience de la commission judiciaire du Sénat américain à Washington, DC, le 31 janvier 2024. © AFP, Brendan Smialowski
Mark Zuckerberg et des figures du secteur technologique américain, qui occupent ou occupaient des fonctions au sein de Facebook (devenu Meta), ont conclu, jeudi 17 juillet, un accord pour éviter un procès pour négligence lié à l'affaire Cambridge Analytica.
La transaction, rapportée à l'AFP par deux sources proches du dossier, est intervenue au lendemain de l'ouverture des débats devant un tribunal de Wilmington (Delaware). Alors que les mis en cause devaient tous être auditionnés lors du procès, l'accord leur évite une apparition publique devant le tribunal du Delaware, seul Jeffrey Zients ayant témoigné en ouverture.
Scandale Cambridge Analytica
Des actionnaires de Facebook, devenu depuis Meta, avaient saisi la justice civile américaine en 2018 après l'éclatement du scandale Cambridge Analytica.
Ce cabinet de conseil britannique avait amassé, sans autorisation et à leur insu, les données personnelles de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook, utilisées ensuite à des fins de ciblage politique durant la campagne électorale américaine 2016 et le référendum du Brexit.
Les actionnaires reprochaient à Mark Zuckerberg, ainsi qu'à son ancienne numéro deux, Sheryl Sandberg (partie en 2022), d'avoir fait preuve, à cette occasion, de négligence dans la gestion du groupe.
Étaient également visés l'administrateur Marc Andreessen, figure du capital-investissement dans le secteur technologique, ainsi que d'anciens membres du conseil d'administration, l'entrepreneur et investisseur Peter Thiel et l'ancien directeur de cabinet de Joe Biden, Jeffrey Zients.
Tous étaient aussi mis en cause pour délit d'initiés. Cependant, Meta n'était lui pas poursuivi en tant que personne morale.
Treize milliards de dollars
Les actionnaires, constitués en action de groupe, réclamaient plus de huit milliards de dollars de dommages et intérêts, une somme basée sur un calcul intégrant des amendes payées par Facebook pour solder des poursuites relatives à Cambridge Analytica, ainsi que des frais de justice.
L'amende de 5 milliards de dollars imposée par l'Agence américaine de protection des consommateurs (FTC) était, pour partie, liée à la violation d'un accord passé en 2012 avec le gouvernement incluant l'engagement de Facebook de ne plus donner accès à des tiers, sans autorisation, aux données personnelles des utilisateurs du réseau social.
Le montant de l'accord déterminé jeudi n'est pas connu.
Avec AFP