
Julian Alaphilippe termine troisième lors de la 15e étape du Tour de France, à Carcassonne, le 20 juillet 2025. © Anne-Christine Poujoulat, AFP
La Fédération française de la lose ne pouvait bien sûr pas rater ce moment. Ce compte parodique, qui se moque des grandes défaites du sport français, a salué sur X l'arrivée presque gagnante du coureur Julian Alaphilippe, dimanche 20 juillet lors de la 15e étape du Tour de France, d’un "C’est magnifique, on sait pas quoi dire d’autre".

Quelques minutes avant, Julian Alaphilippe avait remporté de justesse un sprint dans les rues de Carcassonne et lancé un poing rageur en se relevant. Il pensait alors avoir remporté cette étape et laissait sa joie s’exprimer. Mais le Belge Tim Wellens avait déjà franchi la ligne d’arrivée 96 secondes plus tôt, tout comme Victor Campenaerts, huit secondes avant Alaphilippe.
"La radio ne marchait plus après la chute donc comme un con, j'ai fait le sprint pour essayer de gagner", a expliqué après coup le coureur français âgé de 33 ans. Le matériel lui permettant d’obtenir des infos sur la course et les consignes de son directeur d’équipe était défectueux depuis le début de l’étape, après une lourde chute au sein du peloton.
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Touché à l’épaule gauche, Julian Alaphilippe aurait alors pu voir son Tour de France s’arrêter en Haute-Garonne. "Je me suis déboîté l'épaule, j'ai tout de suite su que ce serait compliqué", a-t-il expliqué sur France Télévisions. "Je pensais que c'était fini mais je me suis souvenu de comment ils avaient fait à l'hôpital et j'ai réussi à la remettre."
Malgré la douleur, le cycliste français, qui a notamment terminé cinquième du Tour en 2019 après avoir porté le maillot jaune pendant 14 jours, n’a pas renoncé à l’idée de remporter une septième étape dans cette compétition. Il est revenu en tête de la course et s‘est arraché pour devancer au sprint le redoutable Wout van Aert.
Encore 36 coureurs français engagés
Julian Alaphilippe a ainsi permis, pour la première fois dans cette édition 2025, à un coureur français de monter sur le podium d’une étape. Une maigre consolation... L’année dernière, trois coureurs français avaient déjà connu la victoire après les 15 premières étapes du Tour, un seul en 2023 (Victor Lafay). Et en 2022, il avait fallu attendre la 19e étape pour voir Christophe Laporte s’imposer.
Le dernier Tour sans aucune victoire française remonte à 1999, un scénario que les coureurs tricolores vont tout faire pour éviter au cours des six dernières étapes à venir de l’édition 2025. Après une journée de repos lundi 21 juillet, ils partiront mardi à l’assaut du mont Ventoux et disputeront notamment deux redoutables étapes dans les Alpes avant de rallier Paris.
Ce profil montagneux peut permettre au Français Kévin Vauquelin de continuer à se mettre en valeur. Actuellement cinquième au classement général, ce coureur porte les ambitions des supporters français dans cette compétition. D’autant qu’il avait déjà réussi à remporter une étape lors de l’édition 2024.
Lenny Martinez sera lui aussi suivi de près lors des prochaines journées en raison de son fort potentiel en montagne. Porteur du maillot à pois, celui du meilleur grimpeur, il aura à cœur de le défendre jusqu’à la fin de cette édition.

D’autres Français à l’aise sur les parcours accidentés rêvent également de monter sur les podiums des dernières étapes, à l’instar d’Aurélien Paret-Peintre ou Mathieu Bergaudeau. Les spécialistes des parcours plus roulants viseront eux les étapes moins accidentées. Sur les 166 coureurs encore engagés, 36 sont français. Et tous tenteront jusqu’au bout de faire retentir une Marseillaise dans cette édition largement dominée au classement général par les inatteignables Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard.