
Les Druzes syriens font leurs adieux à leurs proches alors qu'ils s'apprêtent à regagner la Syrie voisine, le 17 juillet 2025. © AFP, Jalaa Marey
Les violences dans le sud de la Syrie ont fait 594 morts, selon un bilan donné, jeudi 17 juillet, par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Malgré le retrait des troupes gouvernementales, les combats ne se sont pas arrêtés. Des combattants bédouins syriens ont lancé jeudi une nouvelle offensive contre des combattants druzes dans la province syrienne de Soueïda.
Selon un commandant militaire bédouin, la trêve ne s'appliquait qu'aux forces gouvernementales et non aux combattants bédouins. Il explique que les combattants bédouins cherchaient à libérer des membres de la communauté détenus par des groupes armés druzes au cours des derniers jours.
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D'après l'ONG, 300 druzes de Soueïda figurent parmi les morts, dont 154 civils y compris 83 "exécutés sommairement par des membres (des forces relevant) des ministères de la Défense et de l'Intérieur".
Les combats ont également coûté la vie à 257 membres du gouvernement et à 18 combattants bédouins sunnites, en plus de trois membres de tribus "exécutés sommairement par des combattants druzes", selon la même source. Par ailleurs, 15 membres des forces gouvernementales ont été tués dans des frappes israéliennes, alors qu'un journaliste a été tué en couvrant les violences.
Appel à la désescalade
Les États-Unis ont indiqué jeudi n'avoir pas apporté leur soutien aux frappes israéliennes en Syrie, après avoir œuvré la veille en faveur d'une désescalade dans les violences.
"Je peux vous dire qu'en ce qui concerne l'intervention et l'activité d'Israël, les États-Unis n'ont pas soutenu les récentes frappes israéliennes", a déclaré à la presse la porte-parole du département d'État, Tammy Bruce.
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Les violences ont pris une autre tournure mercredi lorsqu'Israël a frappé Damas, capitale syrienne, en exigeant le retrait des forces de sécurité syriennes du sud du pays.
Outre sa volonté de protection des druzes, l'État hébreu est hostile au gouvernement islamiste intérimaire syrien, qualifiant ses dirigeants de jihadistes. Il a frappé la Syrie à plusieurs reprises depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre dernier.
La Syrie a envoyé "son armée au sud de Damas, dans une zone qui devait rester démilitarisée, et elle a commencé à massacrer les druzes. C'est quelque chose que nous ne pouvions accepter en aucune façon", a justifié le Premier ministre Benjamin Netanyahu
Ahmed al-Charaa a accusé jeudi Israël de chercher à "démanteler l'unité de notre peuple", affirmant que son voisin avait "constamment visé notre stabilité et créé la discorde entre nous depuis la chute de l'ancien régime".
Erdogan accuse Israël d'utiliser un prétexte
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui accusé Israël "d'utiliser les druzes comme prétexte à son action illégale" en Syrie.
"Israël, utilisant les druzes comme prétexte, étend son action illégale à la Syrie voisine depuis deux jours" a accusé le chef de l'État turc, estimant que "le principal problème de la région est l'agression israélienne".
"Si ce monstre n'est pas arrêté immédiatement, il n'hésitera pas à incendier notre région, puis le monde entier" a-t-il poursuivi, qualifiant Israël d'"État terroriste sans loi, sans discipline, sans principes".
M. Erdogan s'est entretenu jeudi par téléphone avec le président syrien par intérim Ahmed al-Chareh qu'il a appelé "Mon cher frère", après que ce dernier a accepté de retirer ses troupes de la région de Soueïda.
Avec AFP et Reuters