
Au menu de cette revue de presse française, jeudi 9 juin, la «pagaille sociale» à 24 heures du coup d’envoi de l’Euro, le retour de «l’identité nationale» dans la campagne de Nicolas Sarkozy. Et les Bleus donnés favoris de la compétition.
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A la Une de la presse française, ce matin, la «pagaille sociale», à la veille du coup d’envoi de l’Euro.
Alors que les supporters du monde entier sont en train d’arriver, la France est confrontée à une «grogne plus virulente que jamais», d’après le Parisien, qui ironise: «Bienvenue en France!» - «la France, qui fait la démonstration internationale de son sens de l’accueil: montagnes de poubelles pestilentielles dans les quartiers touristiques, grève des trains, centrales nucléaires bloquées, pilotes de ligne débrayant ce week-end. La liste n’est pas exhaustive et elle est encore ouverte». «Le président a beau siffler la fin de la grève, personne ne l’écoute», relève le journal, qui juge qu’à 24 heures du début de la compétition, «la bombe sociale est loin d’être désamorcée» et que le mantra présidentiel, «ça va mieux», est «enrayé»: «la fronde sociale colle aux doigts de François Hollande tel le sparadrap aux doigts du capitaine Haddock». «L’Euro doit être une belle fête populaire. C’est aussi important pour l’image de la France et la fierté des Français», a répété hier le chef de l’Etat, toujours selon le Parisien, qui rapporte que la CGT, en pointe de la contestation, «cherche (à présent) à atterrir même si le camion cégétiste ne peut pas piler d’un seul coup au feu rouge». Le gouvernement, quant à lui, parierait sur «une sortie de crise par le pourrissement» - avec une décrue progressive jusqu’au 14 juin, prochaine journée nationale de manifestation. Le mouvement «va s’effilocher peu à peu», veut-on croire à l’Elysée.
Le mouvement de contestation sociale qui a été évoqué, hier soir, par Nicolas Sarkozy, à l’occasion du discours qu’il a prononcé hier soir, près de Lille. Le patron du parti les Républicains n’est toujours pas officiellement candidat, mais déjà en campagne. Lors de son intervention, l’ex-chef de l’Etat a fustigé la «tyrannie des minorités qui fait chaque jour davantage reculer la République» . Dans son viseur, pêle-mêle, la CGT, les lycéens, les «zadistes», ceux qui bloquent les raffineries ou encore les casseurs, devant lesquels l’Etat aurait renoncé, selon lui, autant que les islamistes radicaux. Le Figaro évoque «un plaidoyer pour «la souveraineté du peuple»» et le retour de la «nation» au cœur de la campagne de Nicolas Sarkozy. «Certes, tous les candidats à la primaire viennent ou s'apprêtent à venir sur ce terrain de l'identité. Mais l'ancien chef de l'État mise sur une antériorité censée lui donner plus de crédibilité», commente le journal. «Tiens, revoilà l’identité!», relève le Parisien, qui voit dans la charge de l’ex-président contre la société multiculturelle un discours à rebours de «l’identité heureuse» défendue par son rival, Alain Juppé.
Alors que le gouvernement cherche toujours une porte de sortie pour mettre fin au mouvement social, et que l’opposition ronge son frein, l’équipe de France, elle, se prépare à affronter la Roumanie, demain soir. Reclus à Clairefontaine, les Bleus partent «favoris» de la compétition - d’après l’Equipe, en tout cas, qui dit avoir constitué un jury d’anciens grands footballeurs des 24 pays qualifiés pour l’Euro, auxquels il aurait demandé de livrer leur pronostic. Leur réponse: «la France va gagner l’Euro et Paul Pogba sera l’une des grandes stars du tournoi». «La France part en favori raisonnable», annonce la Croix, avec un peu plus de prudence. Le journal rappelle que depuis la sortie jugée «honorable» du Mondial brésilien, les Bleus ont disputé 25 matchs amicaux, sanctionnés par trois défaites, deux nuls et vingt victoires. Ces prédictions favorables sont aussi dues au fait que les Bleus jouent à domicile. A priori, c’est plutôt un point qui joue en leur faveur - mais prudence, conseille le Parisien, l’expérience «peut aussi se révéler traumatisante quand une équipe se liquéfie sous la pression de tout un peuple». Qu’en pense le capitaine? Interrogé sur la question, Hugo Llloris déclare dans le Parisien que «le Brésilien est très différent du Français» et que «les champions d’Europe en 1984 et du monde en 1998 ont prouvé que c’était possible de gérer tout cet engouement». «Cela va nous servir de référence», dit-il.
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