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Plusieurs morts après une attaque terroriste dans le centre de Tel Aviv

Deux assaillants ont ouvert le feu mercredi soir sur les clients d'un restaurant dans un quartier fréquenté de Tel-Aviv, faisant au moins quatre morts et six blessées. Israël a suspendu les permis d'entrée de 83 000 Palestiniens pendant le ramadan.

Une attaque s'est produite mercredi 8 juin au soir dans quartier de restaurants et de bars du centre de Tel-Aviv, non loin du ministère israélien de la Défense et du quartier général de l’armée. Au moins quatre personnes ont été tuées et six autres blessées dans le marché Sarona.

"Il s’agit d’une zone commerciale fréquentée, branchée, avec des restaurants qui sont souvent bondés dans la soirée", rapporte Pierrick Leurent, correspondant de France 24 à Jérusalem.

Selon la police, les deux assaillants sont des Palestiniens originaires d'un village situé près d'Hébron, en Cisjordanie. La chaîne de télévision Channel 10 rapporte qu'il s'agit de deux cousins âgés d'une vingtaine d'années. Tous les deux dînaient dans l'un des restaurant de la zone commerciale lorsqu'ils ont sorti leurs armes et ouvert le feu. Des vigiles ont riposté.

"Il s'est mis à tirer à bout portant"

Avraham Liber, jeune homme venu de Jérusalem, partageait une glace en terrasse avec des amis. "J'étais assis de telle sorte que j'ai pu voir le tireur", a-t-il relaté, "il avait l'air d'être assis sur une chaise, et puis il s'est levé, et il s'est mis à tirer comme ça sur les gens autour de lui, à bout portant". "C'est un truc de dingue", a-t-il ajouté.

Yechiel Miller, un bénévole des services de secours United Hatzalah, a raconté avoir trouvé à son arrivée "une dame inconsciente, ne respirant plus, dans un état critique". Outre les blessés, beaucoup de personnes ont été prises en charge en état de choc, a raconté un autre infirmier, Davidi Dahan.

Les conditions dans lesquelles les assaillants ont ensuite été neutralisés ne sont pas claires. L'un a été arrêté apparemment indemne selon les indications de la police, l'autre a été atteint par des tirs et évacué, dans un état grave, vers l'hôpital. 

La France et les États-Unis condamnent

Les États-Unis, la France et l'ONU ont condamné l'attentat. "Les Etats-Unis condamnent dans les termes les plus forts l'attaque terroriste effroyable à Tel-Aviv (...) Ces attaques lâches contre des citoyens innocents ne peuvent jamais être justifiées", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Mark Toner.

Le président François Hollande condamne "avec la plus grande force l'odieux attentat" de Tel-Aviv, déclare un communiqué de la présidence française, qui exprime "son total soutien à Israël dans la lutte contre le terrorisme".

Jeudi, Israël a suspendu les permis d'entrée de 83 000 Palestiniens pendant le ramadan. La municipalité de Tel Aviv avait de son côté annoncé dès mercredi un renforcement de la sécurité auprès des écoles, des bâtiments publics et des lieux fréquentés. Cependant, a convenu le maire Ron Huldai cité par un porte-parole, "nous ne pourrons pas mettre un policier à l'angle de chaque rue". "L'assaillant solitaire peut surgir à tous les coins de rue, telle est la réalité avec laquelle il nous faut vivre", a-t-il dit.

Cette attaque est l'une des plus meurtrières de la part de Palestiniens contre des Israéliens depuis le début d'une vague de violences en octobre. Israël, Jérusalem et les Territoires palestiniens sont en proie à des violences qui avaient coûté la vie, avant mercredi, à 207 Palestiniens, 28 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais depuis le 1er octobre, selon un décompte de l'AFP.

Avec Reuters et AFP