Au moins deux personnes ont été tuées, vendredi, par les forces de sécurité irakiennes qui tentaient de disperser les manifestants, à Bagdad. Ces derniers avaient pénétré de force dans la Zone verte, le secteur ultra-sécurisé de la capitale.
Le bilan de la manifestation du vendredi 20 mai à Bagdad s’élève à au moins deux morts et plus de cinquante blessés. Les deux manifestants ont été tués par les forces de sécurité irakiennes alors qu’ils avaient pénétré de force dans la Zone verte, le secteur ultra-sécurisé de la capitale, avec les autres protestataires.
Après avoir réussi à entrer en force dans la Zone verte, qui comprend les bâtiments gouvernementaux et des ambassades, certains des manifestants étaient parvenus à pénétrer dans le bureau du Premier ministre, Haïdar al-Abadi, où ils sont restés brièvement. Il s’agissait de la seconde intrusion dans la Zone verte en trois semaines de manifestants acquis à la cause du dignitaire chiite Moqtada Sadr.
Ce dernier réclame depuis des semaines des réformes visant à lutter contre la corruption, le népotisme et le clientélisme. Il a mis en garde vendredi soir contre toute tentative de bloquer des "manifestations pacifiques".
Vendredi soir, les forces de l’ordre ont utilisé des balles réelles et tiré la plupart du temps en l’air pour disperser la foule mais les responsables ont affirmé que les victimes avaient bien été tuées par balles. "Nous sommes venus pour une manifestation pacifique mais les lâches nous ont tiré dessus", avait assuré un manifestant à l’AFP, tenant une poignée de cartouches dans sa main.
Au moins 58 personnes ont été blessées, dont des membres des forces de sécurité, selon des sources de sécurité et médicales.
Avec AFP