
Une participante pose devant un panneau de la COP30 des Nations unies sur le climat, le 18 novembre 2025, à Belém, au Brésil. © Andre Penner, AP
À quatre jours de la fin de la COP30, la présidence brésilienne de la conférence a publié, mardi 18 novembre, une première ébauche de compromis entre les pays, encore divisés sur plusieurs sujets cruciaux comme l'ambition climatique, la finance et le commerce.
"Ce texte reflète la confiance de la présidence brésilienne", réagit Li Shuo, expert de l'Asia Society qui suit les négociations à Belém. "C'est sans doute la première fois dans l'histoire récente des COP qu'un texte aussi propre est publié aussi tôt".
Ce texte est baptisé "Mutirão mondiale", en référence à un mot autochtone, qui désigne une communauté qui se rassemble pour travailler ensemble sur une tâche commune. Les Brésiliens veulent qu'il démontre la poursuite de la coopération internationale sur le climat, dans un contexte géopolitique très difficile.
Il comporte de nombreuses options, si bien qu'il devra encore être considérablement affiné avant tout accord entre les près de 200 nations présentes à la conférence de l'ONU sur le climat.
La présidence brésilienne a annoncé lundi que les négociateurs travailleraient jour et nuit pour qu'un accord sur les sujets les plus épineux puisse être adopté en séance plénière "d'ici le milieu de la semaine".
Engagement au "multilatéralisme"
Le document de 9 pages commence par réaffirmer son attachement à l'accord de Paris de 2015 et son engagement au "multilatéralisme".
Concernant l'ambition climatique, le texte propose dans une option que le rapport qui fait la synthèse des engagements climatiques des pays puisse être désormais publié chaque année, plutôt que tous les cinq ans.
Plusieurs options font aussi allusion à la transition hors des énergies fossiles, point qui oppose pays producteurs et ceux qui souhaitent une "feuille de route" pour en sortir. Ces options vont de l'organisation d'une table ronde à... rien du tout.

Il est par ailleurs suggéré de tripler les financements des pays riches vers les plus pauvres pour leur adaptation au changement climatique, d'ici 2030 ou 2035, ce qui correspond à une demande des pays du Sud.
Le dernier point abordé par le texte est celui des mesures commerciales "unilatérales", comme le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF) européen, critiqué par des pays comme la Chine.
Sur ce point délicat, quatre options sont proposées, allant de l'établissement d'une "plateforme" de réflexion à l'organisation d'un sommet sous l'égide du secrétaire général de l'ONU.
Avec AFP
