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Les ventes de Perrier sous l'appellation "eau minérale naturelle" autorisées par la justice
Alors que l'association de consommateurs UFC-Que Choisir avait demandé le retrait temporaire des bouteilles Perrier, estimant trompeuse leur vente en tant qu'eau "minérale naturelle", le tribunal judiciaire de Nanterre a autorisé, mardi, la marque de Nestlé Waters à poursuivre leur commercialisation.
Des bouteilles d'eau gazeuse Perrier sur une table de café à Paris, en France, le 18 novembre 2025. © Stephanie Lecocq, Reuters

Après le recours introduit en référé par l'UFC-Que Choisir, le tribunal judiciaire de Nanterre a autorisé, mardi 18 novembre, la poursuite de la commercialisation des eaux Perrier, marque de Nestlé Waters, sous l'appellation "eau minérale naturelle"

L'association française de consommateurs arguait que la microfiltration utilisée par le groupe sur ses eaux faisait que celles-ci ne pouvaient plus prétendre à l'appellation "eau minérale naturelle", et demandait une "interdiction de commercialisation" et "la cessation des tromperies".

Dans son jugement, le tribunal indique que "les demandes sont irrecevables à l'égard de la société Nestlé Waters faute de qualité à défendre" et qu'il n'y a pas "lieu à référé sur la demande d'interdiction de mise sur le marché et de commercialisation des eaux Perrier issues de sites gardois étiquetées 'eau minérale naturelle'".

Un porte-parole de Nestlé Waters & Premium Beverages, qui produit en France les eaux Perrier, Vittel, Contrex ou encore Hépar, avait dit avant la décision de justice "contester fermement toutes les demandes de l’UFC-Que Choisir".

Face au tollé, le groupe a adopté par la suite un système de microfiltration à 0,2 micron pour ses marques Perrier, Contrex et Hépar. Mais ce système a dû être retiré à la demande des autorités locales qui ont considéré qu'il ne satisfaisait pas aux exigences requises pour l’emploi de la dénomination "eau minérale naturelle".

Nestlé applique désormais une microfiltration à 0,45 micron, déjà utilisé pour ses bouteilles Vittel, dont il attend une approbation par les autorités locales. Le groupe fait valoir qu'il a informé les consommateurs dans le cadre d'une campagne de communication que ses eaux sont "susceptibles de ne pas constituer" des eaux minérales naturelles, "selon l’analyse par l’État de leur taille de microfiltration".

Pour l’UFC-Que Choisir, l'utilisation d'un système de microfiltration par Nestlé constitue une "fausse sécurisation" de la qualité de ses produits. "Nestlé a eu recours, et continue de recourir à ce jour, à des traitements illicites pour cette catégorie d’eau", avait dénoncé l'association lors de l'annonce de son action en justice.

Avec Reuters et AFP