
Un homme déguisé en Père Noël salue un enfant au marché de Noël de Strasbourg, dans l'est de la France, le 12 décembre 2024. © Sébastien Bozon, AFP
Une tradition qui perdure depuis 1962. Le secrétariat du Père Noël ouvre mercredi et jusqu'au 20 décembre pour recevoir et répondre aux lettres d'enfants, a annoncé La Poste, mardi 18 novembre.
Plus d'un million de lettres sont attendues comme chaque année et, pour y répondre, la Poste a proposé à l'explorateur et écrivain-réalisateur Nicolas Vanier de succéder à Olivia Ruiz et Michel Bussi.
Chaque enfant pourra écrire sur l'enveloppe l'adresse imaginaire de son choix, tant qu'il mentionne "Père Noël". Et le service est gratuit : même sans timbre, les lettres iront à Libourne, en Gironde, où elles seront traitées par "le Père Noël et ses 60 lutins", selon la formule traditionnelle.
Des boîtes aux lettres spéciales seront installées dans 2 300 bureaux de poste.
Aux origines de ce service, on trouve des postières clandestines : émues de missives adressées au personnage imaginaire à la barbe blanche, elles décident d'y répondre en catimini, la loi interdisant strictement d'ouvrir le courrier.
L'initiative remonte à la psychanalyste et pédiatre Françoise Dolto, qui écrit en 1962 pour la Poste la première lettre type de réponse. Depuis, le succès est au rendez-vous avec 30 à 40 000 lettres à traiter par jour chaque année. La lettre peut aussi être envoyée au format numérique (pere-noel.laposte.fr).
Sensibilisation écologique
Les enfants recevront en retour un courrier écrit par Nicolas Vanier, qui, fort de ses expéditions de la Sibérie à l'Alaska, a souhaité les sensibiliser au réchauffement climatique.
"Ça me semblait essentiel, c'est l'enjeu capital pour la jeunesse, qui va à la fois hériter de cette terre très malade et qui, je l'espère, va conduire le changement", explique-t-il.
"Le Père Noël, c'est les traîneaux à rennes, c'est le pôle Nord... J'ai beaucoup voyagé dans ces pays d'en haut, en traîneau à chiens, en traîneau à rennes et j'ai pu constater, parce que c'est impossible de ne pas le faire, la dégradation exponentielle de ces paysages", souligne-t-il.
Dans sa lettre, Nicolas Vanier évoque avec poésie les difficultés pour les rennes de trouver du lichen, leur nourriture principale, en raison du dérèglement climatique dans l'Arctique.
Mais pour préserver la "magie de Noël", "essentielle" en cette "période très anxiogène", Nicolas Vanier a tenu à rassurer les enfants : après un "voyage merveilleux" sous les "aurores boréales", le Père Noël leur rendra bien visite pour délivrer de sa hotte des cadeaux par milliers.
Avec AFP
