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Mondial au Qatar : des footballeurs dénoncent les conditions de travail "horribles" sur les chantiers

La Fifpro, syndicat mondial des footballeurs professionnels, a dénoncé dans une vidéo les "horribles conditions de travail" des ouvriers sur les chantiers des stades du Mondial-2022 au Qatar, regrettant qu'ils "travaillent comme des esclaves".

Après les ONG, c'est désormais au tour des footballeurs de taper du poing sur la table. Le syndicat mondial des footballeurs pros (Fifpro), associé à des internationaux danois et norvégiens, a dénoncé mardi 17 mai dans une vidéo "les horribles conditions de travail" sur les chantiers de la Coupe du Monde 2022 de football au Qatar.

"Les conditions de travail au Qatar sont cruelles. [...] Ils [les travailleurs étrangers, NDLR] travaillent comme des esclaves. Le football ne peut pas accepter ça", s'insurge Tom Hogli, international norvégien, s'adressant face caméra dans cette vidéo en noir en blanc, longue d'un peu plus de deux minutes.

"Est-ce que des milliers de travailleurs doivent mourir pour quatre semaines de football ?", s'interroge le milieu international danois William Kvist.

Le Qatar sous le feu des critiques

"Nous pouvons éviter une situation comme celle du Qatar si la Fifa fait respecter les clauses sociales [...] pour que les stades et les autres sites du Mondial soient construits dans des conditions qui respectent les droits des employés", renchérit Mads Oland, directeur du syndicat des footballeurs danois (Spillerforeningen) et membre du conseil directeur de la Fifpro.

L'attribution de l'organisation du Mondial-2022 au Qatar, décidée fin 2010, fait polémique depuis le début. Le richissime petit pays gazier du Golfe est notamment sous le feu des critiques pour les conditions des travailleurs étrangers employés sur les chantiers du Mondial.

Ses détracteurs affirment que 1 200 travailleurs sont déjà morts sur ces chantiers, ce que démentent avec véhémence les autorités. Quelque 5 100 travailleurs étrangers sont employés actuellement sur les chantiers du Mondial, un chiffre qui doit atteindre les 36 000 d'ici 2018.

Avec AFP