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Mohammad Allouche, négociateur en chef de l'opposition syrienne et leader d'un important groupe rebelle, a appelé dimanche à mener de nouvelles attaques contre l'armée du régime, risquant fragiliser encore la trêve en vigueur.
Le négociateur en chef de l'opposition syrienne, Mohammad Allouche, a appelé dans un tweet, dimanche 17 avril, à mener de nouvelles attaques contre l'armée syrienne.
"Ne vous fiez pas au régime et ne vous attendez pas à ce qu'il prenne pitié de vous. Frappez-les (...) de tous les côtés", a ainsi twitté l'opposant à Bachar al-Assad, qui est aussi le leader du puissant groupe rebelle Jaïch al-Islam, que Moscou et Damas qualifient de "terroriste".
Soutenu par l'Arabie saoudite, le mouvement armé d'inspiration salafiste contrôle la plus grande partie de la banlieue est de Damas et envoie quotidiennement des roquettes sur la capitale syrienne, ce à quoi le régime réplique avec force bombardements et siège des localités rebelles. Mais ce mouvement fait toutefois partie de la centaine de groupes rebelles ayant approuvé fin février l'accord de cessation des hostilités imposé par les États-Unis et la Russie.
Mohammad Allouche a été nommé au poste de négociateur en chef par le Haut Comité des négociations (HCN), une nouvelle formation d'opposition syrienne née à Riyad en décembre 2015 et qui pour la première fois incluait des combattants du terrain aux côtés des opposants politiques.
"Une position personnelle"
Un membre de l'opposition participant au round de négociations de paix en cours à Genève a toutefois affirmé à l'AFP que Mohammad Allouche exprimait son opinion personnelle.
"La position d'Allouche est personnelle. Nous, au Haut Comité des négociations (HCN) ne pouvons pas adopter une telle position", a réagi Yahya al-Aridi, membre de cet organisme qui regroupe les principaux représentants de l'opposition et de la rébellion hostile au régime de Bachar al-Assad.
Une nouvelle session de négociations indirectes entre le régime et l'opposition a débuté mercredi dans l'espoir de mettre fin à cinq ans de guerre qui ont fait plus de 270 000 morts et déplacé la moitié de la population du pays.
L'opposition syrienne a rejeté samedi une proposition de l'émissaire de l'ONU d'accorder à Bachar al-Assad une fonction protocolaire dans le processus de transition. Le sort du président syrien, au pouvoir depuis 16 ans, reste la principale pierre d'achoppement des pourparlers.
Le cessez-le-feu tient globalement jusque-là en Syrie, mais depuis une semaine une escalade des combats et des bombardements dans la ville d'Alep et sa province menace de le faire voler en éclats.
Avec AFP