Un an après le crash de l’avion Germanwings provoqué par le copilote de l’appareil, plus de 600 personnes sont venues se recueillir jeudi sur les lieux de l’accident. Les victimes étaient, pour beaucoup, originaires d’Allemagne et d’Espagne.
Il y a tout juste un an, le crash du vol de la compagnie Germanwings reliant Barcelone à Düsseldorf était projeté au sol par le copilote de l’appareil dans le sud de la France. Le drame a fait 149 victimes. Un an plus tard, 605 personnes, proches et familles des victimes, se sont rendues jeudi 24 mars sur les lieux de l’accident pour se recueillir.
Arrivés en France par des vols affrétés par la Lufthansa - dont Germanwings est une filiale à bas prix -, l'entourage des victimes a assisté, dans la matinée, aux cérémonies privées organisées par la compagnie aérienne allemande au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), à proximité immédiate des lieux du drame.
Les prénoms des 149 victimes ont été lus devant la stèle érigée peu après le crash et une minute de silence respectée à 10 h 41, l'heure exacte du crash.
Parmi les victimes, beaucoup étaient originaires d’Allemagne et d’Espagne. Les deux pays européens dénombrent respectivement 72 et 50 victimes. En tout, 144 passagers et six membres d’équipages ont perdu la vie dans ce drame. Parmi ces six professionnels, le copilote allemand Andreas Lubitz, responsable du crash et dont la famille n'était pas présente jeudi aux commémorations.
Cérémonies et plaques commémoratives
Jeudi et vendredi, les proches qui le souhaitent pouvaient également se rendre sur les lieux exacts de la catastrophe, à près de 1 500 mètres d'altitude. Selon le préfet des Alpes-de-Haute-Provence Bernard Guerin, 80 personnes devaient se rendre, en 4X4 puis à pied, dans le cirque montagneux non loin du col de Mariaud.
Un chemin forestier, boueux et en partie enneigé, y conduit. En contrebas, il se poursuit par une piste construite pour permettre aux secours d'accéder au site du crash : une ravine entourée de montagnes noires escarpées. Planté dans le sol, un pieu de couleur rouge signale le point d'impact.
Dès mercredi, plusieurs cérémonies avaient rassemblé des proches des victimes à Barcelone, Düsseldorf et Marseille. Des plaques commémoratives ont été dévoilées à Barcelone et Düsseldorf. Les cérémonies se sont poursuivies en fin de journée à Marseille, où une réunion interconfessionnelle a été organisée, dans l'intimité.
L'enquête judiciaire en France et celle du BEA avaient rapidement conduit à la mise en cause du copilote, qui souffrait de lourds problèmes psychologiques et qui avait profité de l'absence momentanée du pilote dans le cockpit pour commander la descente fatale une demi-heure après le décollage. Peu après, l'appareil s'écrasait sur le relief montagneux, se disloquant sous l'effet du choc.
Avec AFP