On commence cette revue de presse internationale avec les attentats qui ont touché la Cote d’Ivoire et la Turquie, hier.

«Dimanche sanglant», titre le journal belge Le Soir, qui rappelle, s’agissant de l’attaque de Grand-Bassam, qu’elle suit plusieurs attentats en Afrique de l’ouest visant des lieux fréquentés par des étrangers, à Bamako, au Mali, ou à Ouagadougou, au Burkina-Faso, mais aussi celui qui avait visé un hôtel de Sousse, en Tunisie, le 26 juin dernier. «Dimanche noir en Cote d’Ivoire», titre pour sa part Le Nouveau Réveil, qui a choisi de montrer les dépouilles de quelques unes des victimes, tandis que The Independent rapporte qu’en Turquie, le gouvernement a décidé, une nouvelle fois, de censurer les médias et les réseaux sociaux dans les heures qui ont suivi l’attaque d’Ankara, notamment pour empêcher la diffusion d’images des lieux et des victimes de l’attentat. Une censure qui intervient une semaine après la mise sous tutelle du grand journal populaire Zaman, désormais aux mains des autorités, rappelle The Independent.

En Allemagne, les élections d’hier ont viré au camouflet pour Angela Merkel. Son parti, la CDU, a enregistré des défaites sévères dans deux des trois Länder où se tenaient des scrutins régionaux. «Jour d’horreur pour Merkel et Gabriel», titre le site du journal Bild, qui estime que la chancelière et son vice-chancelier SPD, Sigmar Gabriel, sont directement responsables du revers infligé à leurs partis par les quelque 13 millions d’électeurs appelés aux urnes, hier. Le journal évoque un «Super-Sonntag», un «super dimanche», présenté comme un «test» pour la politique d’accueil envers les réfugiés, défendue par les deux dirigeants. Selon le quotidien, c’est cette politique qui vient d’être sanctionnée, tandis que parti Alternative pour l’Allemagne, l’AfD, farouchement opposé à cette stratégie de la main tendue, apparaît comme le grand vainqueur de ce dimanche électoral. La question qui se pose maintenant, est de savoir si ces résultats vont faire plier la chancelière allemande, et l’obliger à réorienter sa politique. Une option jugée improbable par le Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui explique que le camp d’Angela Merkel n’est pas en mesure de l’y contraindre. «Il y a plus de chance qu’un chameau parvienne à passer par le trou, par le chas d’une aiguille, qu’Angela Merkel change sa politique», va jusqu’à affirmer le journal.

Du «super dimanche» au «super mardi», aux Etats-Unis, des millions d'électeurs de cinq grands Etats sont appelés à voter demain pour les primaires à la présidentielle. Ce « super Tuesday » va-t-il se transformer en plébiscite pour le candidat républicain Donald Trump? C’est la question que se posent tous les médias américains, qui semblent fascinés par la violence de sa campagne. Une violence dont le magnat de l’immobilier cherche à s’exonérer, d’après Usa Today, qui rappelle que 24 heures après l’annulation de son meeting à Chicago, envahi par des protestataires, le candidat est apparu au cours d’une nouvelle réunion électorale électrique à Dayton, dans l'Ohio. Au-delà des diatribes de Donald Trump et des échauffourées lors de ses meetings, ce qui préoccupe The New York Times, qui s’est prononcé en faveur de la candidature démocrate d’Hillary Clinton, c’est son appétit insatiable pour la notoriété, «sa soif d’adulation».

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