![YouTube censure la parodie du clip du rappeur Orelsan YouTube censure la parodie du clip du rappeur Orelsan](/data/posts/2022/07/21/1658389012_YouTube-censure-la-parodie-du-clip-du-rappeur-Orelsan.jpg)
"La liberté d'expression serait-elle sexiste ?", s'interroge la jeune Femen française Sarah Constantin, amère.
Le clip qu'elle a réalisé avec Elvire Duvelle-Charles parodiant le rappeur Orelsan vient d’être supprimé de YouTube qui sanctionne un "contenu sexuellement explicite". La vidéo, postée à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes, approchait les 80 000 vues.
Notre clip supprimé par @YouTube pour contenu sexuellement explicite. La liberté d'expression serait elle sexiste ? pic.twitter.com/8rSRDjNR7Y
— Sarah Constantin (@sarahconstantin) 10 Mars 2016
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Pour rappel, la parodie reprenait la scénographie et les paroles du morceau "Saint-Valentin" d’Orelsan en les transformant en version féminine. "Suce ma bite pendant qu’j’regarde le foot. Et tape un rail de sperme avec mon foutre" devenait ainsi : "Suce mon clit pendant que je te ratatine et tape un rail de mouille avec ma cyprine."
Une censure à deux vitesses
"Nos paroles ne sont que pur plagiat de celles d'Orelsan", explique Sarah Constantin à Mashable FR, ce jeudi. Une censure d’autant plus étonnante que la Femen rappelle qu’Orelsan utilise des extraits de films pornographiques dans ses clips depuis déjà plusieurs années et que "l’apparition de seins est autorisée sur YouTube".
La mise au pas de la vidéo ne fait donc que confirmer l’existence d’un "double standard", estime Sarah Constantin. "Le sexisme chez un mec c'est de la liberté de création et chez une femme c'est SEXUEL."
Pour l'activiste, YouTube se trompe de bouc émissaire. "Sur YouTube la censure est immédiate quand les femmes s'approprient leur sexualité et la retournent de manière parodique contre les hommes. Par contre, on peut y voir des films ou des clips banalisant la culture du viol, des appels au jihad, des appels à tuer telle ou telle communauté..."
Après la censure de YouTube, c'est sur Vimeo que le clip a trouvé refuge, jeudi.
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