
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mercredi à l'unanimité une résolution qui alourdit les sanctions internationales imposées à la Corée du Nord. Cette mesure sanctionne les derniers essais nucléaires du régime communiste.
À l'unanimité, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mercredi 2 mars une résolution qui alourdit de façon drastique les sanctions imposées à la Corée du Nord, en réponse à l'essai nucléaire du 6 janvier.
Le texte, négocié pour l'essentiel par les États-Unis et la Chine, impose pour la première fois l'inspection de toutes les importations et exportations nord-coréennes.
Les pays membres de l’ONU devront aussi interdire aux navires soupçonnés de transporter des cargaisons illégales vers la Corée du Nord de faire escale dans leurs ports.
Le texte ajoute en outre 16 personnes, dont des représentants de Pyongyang en Syrie, en Iran et au Vietnam, et 12 entités à la liste noire de l'ONU.
Pyongyang doit "choisir une meilleure voie"
Cette résolution constitue une réponse "ferme, unie et appropriée" aux derniers essais nucléaires et balistique du régime communiste, s'est immédiatement félicité mercredi le président américain Barack Obama.
La Corée du Nord avait procédé à son quatrième essai nucléaire depuis 2006 et au tir d'une fusée les 6 janvier et 7 février, en violation de plusieurs résolutions de l'ONU.
"La communauté internationale, s'exprimant d'une seule voix, a envoyé à Pyongyang un message simple : la Corée du Nord doit abandonner ces programmes dangereux et choisir une meilleure voie pour son peuple", a ajouté le président américain dans un communiqué.
L'ambassadrice américaine auprès des Nations unies a elle affirmé devant le Conseil que, alors que sa population souffre de la faim, Pyongyang mène une course aux armements.
Cette course représente "une menace extraordinaire et croissante pour la paix et la sécurité", a insisté Samantha Power. Jusqu'à, a-t-elle ajouté, "être en mesure de frapper la plupart des pays qui siègent à ce Conseil".
Ces sanctions "sont parmi les plus lourdes jamais adoptées contre un pays", a souligné l'ambassadeur britannique Matthew Rycroft, tandis que son homologue français François Delattre saluait "des sanctions sans précédent mais ciblées".
Avec AFP