On commence cette revue de presse internationale aux Etats-Unis, où les démocrates et les républicains ont voté hier pour la première fois pour désigner leur candidat à la présidentielle.

On ne parle que de lui depuis des mois, c’est donc naturellement son score qui était le plus attendu: Donald Trump n’a finalement pas transformé l’essai, hier, il n’est pas parvenu à convertir sa popularité dans les sondages en votes suffisamment sonnants et trébuchants, puisque c’est son rival, le très pieux Ted Cruz, qui est arrivé en tête chez les républicains, avec 28 % des voix. Trump est a priori deuxième, avec 24 %, suivi de très près par Marco Rubio, 23%. Morale de l’histoire, selon The Daily Beast : «Trump le haineux devient Trump le perdant»: le site se fait une joie de rappeler que le milliardaire avait déclaré un jour sur Twitter, en citant le joueur de golf Walter Hegen: «personne ne se souvient de celui qui arrive deuxième». Un malheur n’arrivant jamais seul, The Independent rapporte que la chanteuse britannique Adele, s'est opposée à la diffusion de l'une des chansons, «Rolling in the deep», lors de ses rassemblements. «Adele n'a pas donné son autorisation à l'usage de ses chansons dans des rassemblements politiques», a déclaré son porte-parole dans un communiqué. Neil Young et  le groupe REM, avaient déjà, eux aussi, refusé d’être associés à sa campagne.

Côté démocrate, c’est toujours «too close to call», trop serré pour désigner un vainqueur, entre Hillary Clinton et Bernie Sanders. D’après le Des Moines Register, le journal de l’Iowa, les résultats étaient si serrés dans «une poignée» de circonscriptions, qu’il a fallu départager les candidats à pile ou face. De quoi accroître encore la pression dans une campagne déjà passablement tendue, suggère le dessin de Li Min, dans The China Daily, qui montre l’âne démocrate et l’éléphant républicain, levant le rideau sur un combat qui s’annonce saignant. Si saignant qu’il fait renoncer à la marmotte de renoncer à sortir de son trou, dans le dessin de Tom Toles dans The Washington Post. Allusion au jour de la marmotte, qui est une tradition aux Etats-Unis, et qui tombe aujourd’hui. «Elle est sortie, elle a regardé le paysage politique, et elle a dit qu’elle reviendrait le 9 novembre», le jour où le nouveau président ou la nouvelle présidente sera enfin désigné(e).

A la Une également, «les plans de la France pour une offensive» contre l’organisation Etat islamique en Libye. Réunis aujourd’hui à Rome, les pays occidentaux planchent sur les scénarios d’une intervention militaire, d’après Le Figaro, qui rappelle que celle-ci reste «conditionnée» à la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale. «L’Otan n’interviendra pas sans accord politique national en Libye», confirme Le Monde, qui raconte qu’à Misrata, les milices se préparent à intervenir contre le groupe djihadiste, dont la place forte est la ville de Syrte, à 225 km à l’est.

L’instabilité dans le Maghreb et les conflits au Moyen-Orient qui poussent toujours des dizaines de milliers de migrants à fuir leur pays. Après avoir reçu plus d’un millions d’entre eux l’année dernière, l’Europe ne veut plus en recevoir d’autres, rappelle The Washington Post, qui dit regretter de voir «les pays européens blesser les réfugiés plutôt que de les aider». Dans plusieurs petites villes de Finlande, rapporte Libération, des habitants se sont constitués en milice pour lutter contre l’arrivée de nouveaux immigrés et la supposée délinquance qu’ils provoqueraient.

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