
Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dément "catégoriquement" une quelconque sous-estimation par l'organisation du nombre de victimes du conflit au Sri Lanka, comme plusieurs médias l'ont laissé entendre.
AFP - Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a catégoriquement démenti lundi que l'ONU ait délibérément sous-estimé le nombre des victimes civiles du conflit au Sri Lanka.
"Je démens catégoriquement -- je dis bien: catégoriquement -- toute suggestion selon laquelle les Nations unies auraient délibérément sous-estimé des chiffres", a-t-il déclaré devant l'Assemblée générale de l'ONU à laquelle il rendait compte de ses récents déplacements à l'étranger.
Se référant à des informations parues récemment dans la presse, notamment le chiffre de 20.000 victimes civiles, M. Ban a affirmé: "Le bilan final n'est pas encore connu. La plupart de ces chiffres ne proviennent pas de l'ONU et ne concordent pas avec les informations dont nous disposons".
"Quel qu'en soit le total, le nombre de victimes civiles était inacceptable, comme je l'ai dit à plusieurs reprises", a ajouté le chef de l'ONU.
L'Organisation internationale a été accusée par plusieurs organes de presse d'avoir eu connaissance de bilans élevés de victimes civiles mais de ne pas les avoir rendus publics pour ménager le gouvernement sri-lankais.
Le quotidien britannique The Times a écrit qu'aux évaluations confidentielles faisant état de 7.000 civils tués jusqu'à fin avril, il convenait d'ajouter sur la base de sources onusiennes 1.000 civils tués chaque jour jusqu'au 19 mai, le lendemain de la mort du chef de la rébellion des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE).
Le bilan s'élèverait donc selon le journal à 20.000 morts dans l'ultime phase du conflit, au cours de laquelle les troupes gouvernementales ont vaincu les rebelles dans d'intenses combats au sein d'une étroite zone renfermant des milliers de civils.
Lors de son point de presse quotidien, la porte-parole de M. Ban, Michèle Montas, a affirmé avoir reçu de la part de responsables de l'ONU à Colombo l'assurance que le chiffre de 20.000 victimes "ne provenait pas de l'ONU".
Les membres de l'équipe de l'ONU dans la capitale sri-lankaise "n'ont absolument aucune idée d'où ce chiffre est venu", a-t-elle dit.