
L'ancien président américain, Bill Clinton, et des milliers d'Israéliens ont rendu hommage, samedi soir à Tel-Aviv, à l'ancien Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, assassiné il y a vingt ans.
Des dizaines de milliers d'Israéliens se sont rassemblés, samedi 31 octobre dans la soirée, à Tel-Aviv, en présence de l'ancien président américain, Bill Clinton, pour commémorer la mémoire d'Yitzhak Rabin assassiné il y a vingt ans par un extrémiste de droite.
Selon la radio publique, plus de 75 000 personnes se sont mobilisées pour honorer celui qui avait conclu avec Yasser Arafat les Accords d'Oslo en 1993, les premiers accords de paix conclus entre Israël et les Palestiniens, deux ans avant sa disparition.
Ce rassemblement intervient alors que Palestiniens et Israéliens sont engagés depuis un mois dans une nouvelle spirale de violences meurtrières qui a fait 67 morts parmi les Palestiniens et 9 parmi les Israéliens.
"La prochaine étape de ce merveilleux voyage pour Israël est de décider qu'Yitzhak Rabin avait raison, que vous devez partager votre avenir avec vos voisins et que vous devez défendre la paix", a lancé Bill Clinton, qui avait parrainé à la Maison Blanche la signature des Accords d'Oslo avec le Premier ministre israélien et Yasser Arafat, le dirigeant palestinien de l'époque.
Bill Clinton accueilli en héros à Tel Aviv
Accueilli en véritable héros par des tonnerres d'applaudissements à sa montée à la tribune, le 42e président des États-Unis a lancé : "Vous tous, vous devez décider, lorsque vous quitterez cette place ce soir, comment achever le dernier chapitre de l'histoire" [d'Yitzhak Rabin].
La cérémonie s'est déroulé sur la place même où, le 4 novembre 1995, le Premier ministre travailliste Yitzhak Rabin prononçait un vibrant discours pour la paix et contre "la violence" de l'extrême droite qui menait alors une campagne très virulente contre lui.
Il a été tué de trois balles dans le dos par un extrémiste juif, Yigal Amir, qui purge aujourd’hui une peine de prison à vie et dont le but affiché était de faire capoter toute chance de paix avec les Palestiniens.
Le président israélien Reuven Rivlin, lui-même menacé ces derniers jours par des extrémistes de droite sur les réseaux sociaux, s'est adressé à eux en proclamant à deux reprises : "Nous n'avons pas peur de vous, Israël ne cédera jamais à la violence des extrémistes".
Depuis vingt ans, les négociations qui se sont poursuivies de façon périodique afin d'arriver à une solution à deux États n'ont pratiquement pas donné de résultats. Elles sont aujourd'hui gelées.
Avec AFP