Dominatrice et appliquée, l'équipe de France a disposé sans sourciller d'une faible sélection d'Arménie, à Nice, jeudi soir (4-0). Benzema, auteur d'un doublé, a mis fin à une disette de 12 matches. Griezmann et Cabaye avaient ouvert la marque.
Après le Portugal (0-1) et la Serbie (2-1) début septembre, l'équipe de France de football a ajouté l'Arménie à son tableau de chasse de rentrée, jeudi 8 octobre, à Nice (4-0).Les buts français ont été marqués par Griezmann (35e), Cabaye (55e) et Benzema (78e, 79e), l'attaquant du Real Madrid réussissant ses 26e et 27e buts en 81 capes en Bleu.
Il est toutefois encore trop tôt pour savoir si les deux revers inquiétants qui avaient clôturé le précédent exercice (Belgique, Albanie) sont de l'histoire ancienne, la faiblesse de l'adversaire nécessitant de nuancer ce beau tableau. Mais au moins une spirale positive s'est réenclenchée et cela suffit pour le moment à Didier Deschamps.
Il reste désormais un voyage au Danemark à bien négocier, dimanche 11 octobre, et il sera temps ensuite de passer à deux véritables tests grandeur nature en vue du Championnat d'Europe, face à l'Allemagne, championne du monde (le 13 novembre au Stade de France), puis à l'Angleterre (le 17 novembre à Wembley).
Didier Deschamps souhaitait en tout cas voir ses troupes négocier ce rendez-vous face aux Arméniens avec sérieux et application. En alignant sa meilleure équipe du moment, seulement délestée de Paul Pogba, touché la veille à la cheville droite à l'entraînement et forfait pour la suite du rassemblement, il souhaitait faire plaisir à une région meurtrie ces derniers jours par de violentes intempéries, mais également garder ses joueurs sous pression. Le message est semble-t-il bien passé.
Benzema brise le signe indien, Diarra assure
Le sélectionneur a pu apprécier la forme de Griezmann, particulièrement en verve en ce début de saison. Avec son 6e but en 21 sélections, sur un service de Benzema, l'attaquant de l'Atletico Madrid a surtout montré qu'il avait maintenant les épaules assez solides pour gérer un statut de titulaire. C'est la première fois qu'il trouve l'ouverture en débutant une rencontre internationale.
Mais cette rencontre aura principalement permis de faire cesser le débat sur le cas Benzema. Le joueur du Real Madrid, en tête du classement des buteurs en Espagne, n'avait pas marqué en Bleu depuis un an (11 octobre 2014). Il a mis un terme à cette anomalie en fin de rencontre (26 et 27e buts en 81 capes), de la tête puis seul face au gardien, et prouvé que son entente avec Griezmann s'affinait au fil des matches.
Ses coéquipiers ont d'ailleurs tout fait pour le solliciter et lui enlever ce boulet qu'il traînait en équipe de France. Et il a fini par mettre en échec le gardien arménien Gevorg Kasparov.
Pour le Marseillais Lassana Diarra, qui signait son grand retour sous le maillot bleu, la soirée a été tout aussi réussie. Plus de cinq ans après sa dernière apparition en sélection, le milieu de l'OM est monté en gamme au fur et à mesure et a joué comme un vieux briscard. Certes, il faudra le revoir face à une opposition plus consistante et il y a bien eu cette erreur de relance en première période qui a failli coûter cher (19e). Mais les cartes sont d'ores et déjà rebattues pour le poste de sentinelle, même si son concurrent direct, Yohan Cabaye, avec son 4e but en bleu, a montré qu'il avait de la ressource.
Ce rendez-vous niçois aura été également paisible pour la défense. Avec le retour de Mamadou Sakho, Deschamps a enfin récupéré sa charnière centrale fétiche (Varane-Sakho) et les deux hommes ont bien tenu la baraque. Bref, une bonne soirée qui permet à "DD" et ses hommes de voir l’avenir avec sérénité, à moins d’un an de l’Euro-2016.
Avec AFP